Présenté sous cette forme votre mécanisme semble alléchant. Mais creusons un peu votre idée.
Vous remplacez la moitié de la monnaie actuelle (qu’elle soit réelle ou "dette") par de l’argent réel de sorte que l’argent "dette" ne puisse représenter que 50% de l’argent total existant.
2 solutions.
1) vous remplacez l’argent dette par de l’argent réel là où il se trouve. Ce sont donc ceux qui ont reçu paiement (donc des vendeurs) sur de l’argent dette (donc des crédits fait par des acheteurs). Vous convenez que cela ne change donc pas les dépôts ?
Du point de vue des acheteurs, par exemple le particulier qui veut acheter son appart, ca ne change rien. Ils doivent toujours emprunter. Comme dans le même temps vous avez réduit les ratios prudentiels de la banque, elle doit restreindre son offre .... donc autoriser moins de crédit.
"mais non puisqu’il y a autant d’argent".
Erreur ! Il y a autant d’argent pour tout le monde ! Mais aucune modification des dépôts, donc la banque ne peut prêter que l’équivalent des dépôts (ratio de 100%), alors qu’elle peut prêter 11 fois les dépôts actuellement (ratio de 8%). Mécaniquement, il y a moins de crédits possible.
Dans cette hypothèse, vous avez bien, comme je vous le disais, limiter les capacités d’investissement, donc l’activité.
Notez que dans cette hypothèse, il suffit de modifier le ratio prudentiel pour arriver à la même situation.
2) vous distribuez ce dividende aux citoyens. Là, vous négligez un mécanisme de base : si le consommateur dispose de plus d’argent, les prix montent.
"mais non mais non, ce n’est pas vrai"
Vous en êtes sûr ? Revenons à une période antérieure, lors de laquelle les salaires étaient indexés sur les prix. Que se passait-il ? Les salaires prenaient 10% pour suivre les prix. Du coup, les vendeurs savaient que les acheteurs avaient plus d’argent ; donc ils augmentaient leurs prix.
Du coup, vous distribuez cet argent, mais les prix vont mécaniquement s’aligner sur les nouvelles capacités d’achat. Le pouvoir d’achat reste donc stable, c’est à dire qu’on ne peut acheter que ce qu’on achetait déjà avant cette distribution.
On peut alors raisonner en monnaie constante. En monnaie constante, votre distribution d’argent ayant eu un impact semblable sur les prix, la monnaie constante est stable. Du coup, le problème redevient l’offre de crédit.
En monnaie constante, votre offre de crédit est passée de 11x les dépôts à 1x les dépôts. Donc vous restreignez les capacités.
Comme vous distribuez cet argent, ce dividende sur l’activité économique de la zone, vous entrez, en plus, dans un mécanisme amusant.
Vous distribuez cet argent, cela a donc de fait un impact sur les transactions : augmentation des prix et augmentation du nombre de transactions (forcément, plus d’argent, ce la signifie de fait plus de consommation). Vous en conviendrez, je pense. Donc de la croissance générée
Mais alors, ca veut dire que cela crée ........ de la croissance ? Et oui. Du coup, l’année suivante, votre dividende va progresser. On continue jusqu’où cette distribution ? Eternellement ? ou est-ce qu’on définit une date d’arrêt de cette distribution, en supposant qu’à cette date .... la suppression brutale d’une partie des revenus n’aura aucun impact économique ?
Ce n’est pas forcément un mal de vouloir ralentir l’économie, et rechercher, par exemple, une croissance plus faible mais très stable. Mais il faut en prendre conscience que votre mécanisme n’est pas aussi simple que vous voulez le croire ou le faire croire. Il a de fait de nombreux impacts .... que vous éludez un peu trop facilement.
13/01 15:48 - xa
"Parce que vous avez une courte vue, et ne voyez pas les choses dans le temps." Ah (...)
13/01 12:06 - Galuel
"A contrario, votre dividende augmenterait mécaniquement les revenus de tous les citoyens. (...)
13/01 11:23 - xa
"Vous remarquerez d’ailleurs que la "dette" des Etats ne peut (...)
13/01 10:37 - Galuel
Si j’ai 1000 de dépôts et 11000 de crédit donc. Soit 12000 de monnaie totale. Les 1000 (...)
13/01 10:09 - xa
Présenté sous cette forme votre mécanisme semble alléchant. Mais creusons un peu votre idée. (...)
11/01 12:28 - gdm
@Galuel La monnaie moderne est en elle-meme une dette du banquier envers l’usager du (...)
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