@ l’auteur
1. l’âge d’or de l’enseignement n’a jamais été atteint et ne le sera sans doute jamais.
2. Aucune pédagogie unique ne peut fonctionner pour tous, vu que les élèves, étudiants ou adultes en formation révèlent un profil pédagogique quasi-unique. Pour bien faire, l’enseignement devrait s’adapter au profil de chacun. Mais cela a un coût que les systèmes éducatifs ne peuvent supporter.
3. La somme du savoir qui circule sur notre planète a considérablement augmenté, pourtant la scolarité obligatoire s’arrête toujours à 16 ans. On recule sans cesse l’âge de la retraite parce que l’on vit de plus en plus vieux, mais on n’allonge pas le temps de la scolarité obligatoire. La raison est bien simple : on veut créer une caste de reproducteurs (des gens qui reproduisent à l’identique ce qu’on leur enseigne) - majoritaire en nombre, minoritaire en pouvoir -, et une case d’interprétateurs-innovateurs (des gens qui interprètent les données et inventent ou innovent), minoritaire en nombre, mais qui détient le pouvoir.
4. Pour faire quelque chose – donc pour apprendre -, il faut une motivation qui vient d’un motif à apprendre, soit à viser une transformation de sa personne. Or, quels sont les débouchés pour les jeunes, quels motifs peuvent-ils avoir à étudier, quand leur avenir est tracé d’avance ? Les sociétés occidentales – pour ne parler que d’elles – sont sclérosées. Elles ne promettent aucun avenir, aucune possibilité d’ascenseur social. Et les enfants issus des hautes sphères sociales ne sont pas plus motivés que les autres car ils voient leurs pères et mères se tuer au travail, prendre des drogues pour tenir la cadence imposée, et consulter des psys parce qu’ils ont raté leur vie de famille ; qu’ils ne connaissent ni leurs enfants, ni leur femme ou mari et qu’au final ils se retrouvent seuls !
5. La pédagogie de groupe est bonne pour certains, mauvaise pour d’autres. Comme la méthode globale était bonne pour ceux qui génèrent des images visuelles, la méthode syllabique pour ceux qui génèrent des images auditives, et la méthode mixte qui convient à peu près aux deux façons de traiter les informations. Sans parler des tactiles qui sont toujours ignorés.
6. Voir les travaux d’Howard Gardner ou de la Garanderie, par exemple.