relevé dans les commentaires de :
http://www.midilibre.com/articles/2009/01/13/20090113-GRAND-SUD-Kokopelli-exclu-du-Potager-du-Roi-a-Versailles.php5
13/01/2009 à 11h18 | internote
L’attitude générale de Kokopelli, et de ses dirigeants est un refus radical de tout ce qui peut ressembler à une réglementation des semences. Or, depuis la création en 1932, à la demande des agriculteurs du catalogue français, la loi interdit de commercialiser les variétés non inscrites a ce catalogue. Celui-ci répertorie les variétés, ce qui permet d’éviter que des variétés différentes soient vendues sous le même nom, ou qu’une même variété ait des appellations différentes. Les acheteurs de semences sont ainsi protégés d’une mauvaises surprise lors de la récolte. La loi oblige que les variétés soient inscrites avant toutes commercialisation. Pour être inscrite par le ministère de l’agriculture, la nouvelle variété doit satisfaire un certain nombre d’épreuves, et prouver qu’elle est distincte des variétés existantes. Les variétés agricoles doivent en plus apporter un progrès agronomique et/ou technologique. Le Grenelle de l’environnement a confirmé cette nécessité. Pour transgresser cette réglementation, Kokopelli évoque un pseudo service publique de conservation de la biodiversité de plus de 1.200 variété anciennes. Par comparaison dans ce même registre la société semencière Vilmorin possède plus de 3.000 variétés uniquement en haricots. Pourtant cette conservation des variétés anciennes est une grande préoccupation des entreprises de semences, et la réglementation françaises l’encourage. Une liste particulière du catalogue a été spécialement créée à cet effet en France en 1997, sous l’impulsion des professionnels des semences et des associations de conservation, qui permet d’inscrire ces variétés et de les vendre aux amateurs. Les critères d’inscription sur cette liste sont plus souples que ceux exigés pour les nouvelles variétés mises sur le marché par les professionnels. Par ailleurs l’inscription est gratuite, car son coût est totalement pris en charge par les organismes officiels, et donc à la portée de tout petite structure désireuses de conserver ces précieuses variétés il serait donc facile a Kokopelli de poursuivre son activité en se conformant à cette règle. Les variétés anciennes sont ainsi conservées et vendues par des entreprises et artisans semenciers qui respectent les règles et donc les consommateurs, en garantissant la qualité des semences à l’identique des variétés annoncées. Le 16 Avril 2008, le projet de directive européenne permettant la commercialisation, dans les conditions facilitées, des variétés d’espèces agricoles adaptées à des conditions locales, et menacée d’érosion génétique a été adopté par le Comité Permanent des Semences. Ce texte ne permettra pas de toute façon de vendre, comme le fait Kokopelli, des variétés américaines non inscrites, nullement menacées d’érosion génétique, ni des variétés bénéficiant d’une appellation AOC comme le haricot tarbais propriété de la coopérative du même nom. Alors que Monsieur Guillet cesse de se poser en victime. La direction de la concurrence à constaté 3.645 infractions chez Kokopelli, il se doit d’assumer.
17/01 10:07 - raymond
Bonjour à l’auteur. Juste pour préciser que ce matin Alain Baraton a confirmé que (...)
16/01 09:27 - leon
pourquoi ne pas faire un article sur les semenciers qui font pression sur l’etat ? le (...)
15/01 20:58 - geko
Tout à fait Alberto je distingue bien le concept de sa récupération commerciale par certains (...)
15/01 18:21 - pépé
C’est curieux : je ne vois pas de bandeau ! A moins que mon adblock le bloque. Ouai, ça (...)
15/01 18:08 - foufouille
car ils veulent juste TOUT le marche eux seul vendent des graines de tabac blond ils ont fait (...)
15/01 16:57 - Traroth
Il ne s’agit pas de tradition, terme dangereux qui sert aussi à justifier la corrida ou (...)
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