Lien interressant, mais pas dans le sens où vous le souhaiteriez, Le Péripate. Ce brave type passe totalement à côté des motivations du hamas, ce qui illustre à merveillle l’incapacité des dirigeants israëliens à comprendre leur ennemi.

Déjà, il nie toute disproportion sur le fait que c’est l’intention de terrorriser et de blesser qui compte. En clair, s’il n’y a que quelque blessés côté israëlien, c’est du à l’incompétence du hamas. Comme si on pouvait comparer le tir de quelques roquettes avec le déploiement d’une centaine de char et de chasseur... Bon, sur cette partie, il y a une grande part de subjectivité de part et d’autre.

Ce qui suit par contre prouve clairement l’incompréhension : selon lui, le hamas aurait sous estimé la réaction d’Israël ! Mais absolument pas. Les élections approchant, les travaillistes la jouent toujours un peu plus musclé de peur de passer pour des mous impuissants et de perdre les élections, ce professeur le dit, et le hamas est parfaitement au courant. Car c’est là la stratégie du hamas. Ils veulent cette attaque. Ils veulent ces morts tués par Tsahal, car ils savent que les familles, les voisins, les proches se rallieront au hamas sous effet de la colère !

Tous cela, il le dit, mais n’en tire pas les conclusions qui s’imposent : contre le hamas, Tsahal ne peut que faire plus de bien que de mal.

Je crois qu’au final une des principales raisons de l’échec de la paix, c’est la lubie israëlienne de conditionner la paix à une absence totale de violence de la part des palestiniens. Cette absence d’agression est faisable de la part d’un pays avec un vrai gouvernement (que ce soit Israël, la Jordanie, l’Egypte etc...), mais dans le cas de la Palestine, où les Israëliens se sont toujours attachés à saper l’autorité principale et l’unité, c’est l’anarchie. Et lorsque c’est l’anarchie, le gouvernement peut toujours promettre de ne rien faire, il se trouvera toujours un petit groupe d’électrons libres pour bafouer la trêve et provoquer des représailles.

C’est la raison de l’échec des accords d’Oslo.

Un des moyens de renouer le dialogue serait peut être de redonner une force aux fatah. Pas en éliminant par les chars, le hamas, mais en signant un accord uniquement avec le fatah : contre votre promesse de ne pas attaquer, nous nous retirons de toutes les colonies. Le Fatah aurait alors un résultat tangible à exhiber aux palestiniens, une preuve que la négociation donne plus de résultat. Le chemin resterait long et douloureux, mais cela vaut mieux que cette dégradation actuelle.