Je pense comme vous sur le diagnostique. Le monde a changé, et il n’y a pas que la crise financière. La technologie, la culture, les religions, l’ouverture des frontières inéluctable à cause des transports rapides. Tout est différent. Et cela crée des risques majeurs.
Il serait faux de croire que l’on sort d’une crise en annulant ce qui en est la cause. On ne résoudra pas la crise en retournant aux anciennes méthodes des 30 glorieuses comme un électorat agé est tenté de le croire. Parce que le monde a changé depuis. Depuis le coût des transports a baissé, le transport aérien s’est généralisé, internet et l’effondrement du cout des télécommunications ont changé le monde. Le traitement automatisé de l’information a quand a lui provoqué des changements culturels dont on maitrise encore mal la portée. On n’enlevera pas au monde toutes ces inventions, même si aujourd’hui ce qui était en équilibre pendant les 30 glorieuses n’est plus du tout en équilibre.
Pour résoudre la crise, il faut revenir à un état d’équilibre stable. Ce qui signifie qu’il faut adapter le monde à la nouvelle réalité culturelle et technique.
Il faut bien sur appeler à la modération comme vous le soulignez, mais le problème c’est qu’il va falloir faire des changements radicaux de façon à ce que no
« Vraiment pas de quoi rire ! » jugeront peut-être certains d’entre vous. C’est vrai. L’avenir du service public, la crise financière, ne prêtent pas à rire, et 2009 ne se présente pas sous un jour souriant. Mais, entrés dans notre deuxième année, revigorés par votre fidélité, vos conseils et vos désirs, nous avons envie de changer de ton, d’élargir notre champ, d’explorer d’autres registres, d’autres couleurs sur la palette. Vous informer, vous aider à ne pas être dupes des messages médiatiques, oui, mais...sans nécessairement vous désespérer ! Nos lois et notre organisation sociale ne soient pas en opposition avec les réalités du monde. Et notre population vieillissante n’aides pas à ce que ces changements radicaux se passent. Nous avons déja été la dans les années 1930. La aussi les gens ont résistés au changement, ils ont voulu se replier sur eux mêmes, ne plus exporter, ne plus importer. Le protectionisme a conduit à la guerre.
Ces modifications nécéssaires ne se feront pas sans heurts. Une gouvernance mondiale ou au minimum continentale est nécéssaire mais les gens sont attachés à leurs états nations. Le libre échange est devenu nécéssaire mais les gens ont peur d’y perdre leur emploi.
Notre culture et nos religions sont en décalage avec notre mode de vie, mais nous y restons attachés.
Et enfin, notre technologie, si puissante continue de réinventer chaque jour le monde et d’abolir les barrières que l’ancien monde nous avait mis. Elle rend virtuelle de nombreuses notions, dématérialise des services. Le changement s’accélére à une vitesse exponentielle lorsque chaque nouvelle technologie sert de brique pour en créer de nouvelles plus puissantes encore.
La crise est le moment ou le monde va changer pour s’adapter aux nouvelles réalités. Cela sera douloureux pour la plupart d’entre nous. Le plus dangereux ce sont nos politiques qui pour calmer les gens essaient de maintenir l’ancien monde à coup de milliards. C’est contre productif, c’est comme jeter de l’argent dans un trou noir. Vous ne le reverrez jamais. Et surtout cela va prolonger la crise. Si au contraire on laisse les ajustements se produire (notamment dans l’automobile), la crise fera très mal, mais pendant peu de temps. Tout repartira après sur de bases saines. Déja dans les années 30, on a prolongé la crise par des interventions d’état. Cela a conduit à la guerre. Cela fait depuis plus de 20 ans que l’on refuse de voir que le monde a changé.
Acceptons de changer notre organisation et tout ira bien ! Ne mettons plus d’obstacles à l’ordre naturel des choses.