Pédagogie par projet et maîtrise des savoirs, la limite ?
La hiérarchisation est généralement construite sur la conscience d’un ensemble de limites.
Je vous remercie de votre remarque. Je reprends uniquement les conclusions canadiennes. Elles sont surprenantes. Vous remarquerez qu’au Canada deux mouvements se dessinent, un qui considère que c’est un échec, l’autre que c’est probablement une limite. Je ne reviendrai pas sur les conclusions de l’étude et sur la constatation que les méthodes traditionnelles d’enseignement sont plus efficaces que la pédagogie par projet ou les pédagogies voisines. Certains le pressentent depuis longtemps en France…
Le niveau scolaire globalement n’est pas brillant. Aucune étude de la sorte n’est possible chez nous. Cependant les niveaux de savoirs ne sont plus satisfaisants, toutes les formations post bac et les universités se plaignent. En dehors des espérances idéalistes misées sur ces pédagogies, avons-nous pensé sérieusement à leurs conséquences sur l’acquisition et l’accumulation individuelle des savoirs, nécessaires (de toute façon) à toute compétence ?
La chronologie a au moins cet avantage sur le thème, c’est qu’elle aborde tous les thèmes, dans leurs logiques parallèles de déroulement et apporte naturellement un minimum de culture générale. Aborder quelques thèmes dans l’année (souvent pas plus de trois), vise à acquérir surtout une compétence de travail et suppose que l’élève s’intéresse, de lui-même, à d’autres thèmes en utilisant la méthodologie apprise. Nous savons que ce n’est pas le cas. La chronologie est l’élément principal du déroulement d’un événement, c’est la base de la narration. L’intérêt pour la chronologie est un archétype humain. C’est effectivement le « fil » ou la « narration » qui crée l’intérêt, tout en étant le lien des interprétations, prémisses de la compréhension et de la connaissance.
La hiérarchisation est généralement construite sur la conscience d’un ensemble de limites.
Quand à une amélioration du "vivre ensemble" rien dans l’observation de ces dernières années, ne laisse supposer un progrés, ce serait plutôt le contraire. Pourquoi ?