J’ai rarement vu une analyse aussi complète et brillante du capitalisme américain. Bravo pour cet article.
« A titre indicatif, l’once d’or valait 35 dollars en 1971 contre 2000 en 2008. »
C’est sans doute une coquille. L’once d’or vaut environ 830$ aujourd’hui aprés un pic à 1.000$ en mars 2008.
Dans la partie consacrée à l’automobile il ne suffit pas de regarder la technologie mais comprendre aussi la différence de nature entre l’auto japonaise et l’auto américaine. Il ne s’agit pas du même type de véhicule. Autant les autos europénnes et américaines sont fonctionellement semblables autant l’auto américaine a toujours été différente. Un huit cylindres de 4 à 7 litres de cylindrée qui donne sa puissance maximale à 2.500 tours/minutes, le tout accouplé à une boîte automatique de 3 vitesses offre à l’américain moyen des sensations qu’on ne retrouve que dans une Rolls ou une Mercédes haut de gamme. Cela autorise des voitures de plus de deux tonnes, spacieuses, infiniment solides. C’est un autre monde que l’auto européenne ou japonaise. A mon avis c’est cela qui a justifié son incroyable résistance sur le marché jusqu’à que finalement le prix du pétrole sonne le glas.
Les symboles sont tous tombés l’un derrière l’autre. En technologie vous pourriez citer le plus frappant, l’abandandon par IBM du marché des PC au profit du chinois Lenovo. Quand on a connu iBM au temps de sa splendeur on mesure mieux le choc de cette cession.
Vous montrez bien l’impact désastreux de la mondialisation sur l’économie américaine mais n’en traitez que les aspects techniques et économiques. Il faut faire mention de la volonté politique qui oblige les américains à être en concurrence libre et faussée avec le tiers-monde. Il y a des lois qui ont été pensées et votées par le congrés américain pour que les multinationales américaines aillent produire à bas coût à l’extérieur et revendent au USA, mettant au chômage leurs propres cadres et ouvriers. Il faut être clair sur ce phénomène car il s’auto-entretient et au deuxième tour de manivelle on a beau jeu de dire, ce qui devient vrai « c’est inélucatblae, il n’y a pas d’autre choix que de délocaliser ». La source du problème vient des congressistes, des députés chez nous, et il faut le dénoncer afin de changer de politique.