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Commentaire de Paul Villach

sur L'injure dans les règles de l'art selon la présidence tchèque de l'Union européenne


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Paul Villach Paul Villach 21 janvier 2009 10:59

@ Grasyop

« Sans intericonicité, on ne comprend pas les relations imposées entre les objets ! Voyez l’injure faite à l’Allemagne par exemple ! »
Désolé, mais je ne vois vraiment pas l’utilité de votre néologisme. Il vous suffirait de dire que la croix d’autoroute évoque une croix gammée. Du verbe « évoquer », compréhensible par tout un chacun. Je ne vois vraiment pas ce que votre terme fétiche apporte de plus."


Vous avez raison : la croix d’auroutes évoque avec ambiguïté volontaire (par mauvais ajustement des branches et des coudes) une croix gammée.

Mais pourquoi pouvez-vous dire "évoque" ? Cela ne tombe pas du ciel, ni n’est due à votre inspiration ni à votre perspicacité ! C’est tout simplement parce que l’auteur use sciemment d’un procédé structurel de l’image selon lequel toute image est une citation d’une autre image déjà mémorisée par le récepteur et qui permet de faire reconnaître une image connue (la croix gammée) dans une nouvelle image (cette croix d’autoroute et qui plus est dans le contexte allemand).
Cela s’appelle l’intericonicité ! L’avantage de ce procédé est de téléguider chez le récepteur à son insu les sentiments voulus !!! Comment pouvez-vous dire que c’est inutile de connaître ce procédé sauf à vous priver de la connaissance des stratégies à la disposition des émetteurs pour susciter votre adhésion à votre insu ?

1- Une première différence entre vous et moi, du moins à ce que je vois, c’est que vous prétendez faire de la mécanique à mains nues. Moi, je préfère disposer d’une boîte à outils : c’est plus commode pour démonter les pièces, ici les procédés d’expression.
2- Une seconde différence est que pour moi, à la différence de vous, une oeuvre d’art reste d’abord une information qui obéit aux contraintes qui s’exercent sur "la relation d’information".
Vous, au contraire, vous la magnifiez par principe avec une attitude originelle de dévot qui forcément limite votre capacité critique : on n’a jamais vu un fidèle remettre en cause l’objet de son adoration. Il se contente de l’exégèse et de la glose dans la bonne tradition du traitement de texte traditionaliste, des théologiens jusqu’au manuel "Lagarde et Michard".

"
Mais sans doute avez vous parié avec un pote que vous étiez capable de caser mille fois votre gros mot dans vos articles avant la fin de l’année, auquel cas évidemment tout s’explique !"

Cette remarque est l’expression d’un dépit intérieur virulent devant une approche expérimentale qui ne vous est pas familière parce que vous n’y avez pas été formé, il s’en faut de beaucoup. C’est bien de parler avec ses tripes, mais ça vous joue de vilains tours ! On dit des bêtises sans le savoir !
Si vous voulez parler d’une information, qu’elle soit ou non formulée, ou qu’elle le soit par des mots ou des images, il faut disposer d’une boîte à outils ! C’est ce qui vous manque ! On ne fait pas de mécanique sans outils, encore une fois ! Paul Villach


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