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Commentaire de Paradisial

sur Les femmes de Mahomet et leurs maisons


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Paradisial Paradisial 23 janvier 2009 01:13

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Histoire de la Concaténation du Coran

Il existe trois exemplaire du premier Codex du Coran écrit au premier siècle de l’avénnement de l’Islam, non longtemps après le dècès du Prophète (que le Salut de Dieu soit sur lui), et ce par des gens qui lui furent contemporains.

Ledit Coran s’appelle le Coran d’Uthman. Il en existe trois exemplaires conservés dans :

  • le Musée de Topkapi à Istambul ;
  • le Musée de Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan ;
  • La Mosquée Al-Hussein, au Caire.

Etapes de la Concaténation du Coran :

Du vivant du prophète le Coran était écrit sur différents supports.

Le prophète avait 42 scribes dont les noms sont très bien connus (hé oui).

Dès que le Prophète décéda (11ième année de l’Hégire), il devint impératif pour les premiers musulmans qui lui furent contemporains de conserver le Coran dans un seul codex.

Du temps du Premier Kalif Abu Bakr As-Siddiq*, Omar Ibn Al Khattab (qui alla être le deuxième Kalif et qui fut l’un des meilleurs compagnons du Prophète) chargea un autre jeune compagnon, Zayd ibn thâbit qui était - à la fois - l’un des 42 scribes et l’un de ceux qui avaient mémorisé le Coran en entier, à présider une commision chargée de la concaténation du Coran sur la base des manuscrits composés du vivant du Prophète ainsi que grâce aux témoignages des différentes personnes contemporaines du Prophète qui avaient mémorisé le Coran par coeur.

[* : les quatre premiers kalifs de l’Islam furent tous des contemporains et compagnons du prophète]

Ce premier Coran s’appelle le Coran d’Omar.

Un an plus tard, environ, Zayd ibn thâbit remis le fruit de son travail au Calife. Cette copie assemblée sur des feuillets va être gardée par les califes successifs (Abou Bakr, puis Omar).

En l’an 643 (23ième année de l’Hégire, càd 12 ans après la mort du Prophète), Omar Ibn Al Khattab - agonisant - demanda que ladite copie soit remise à la fille d’Abou Bakr et veuve du Prophète : Hafça, le temps que soit désigné le Troisième Kalife.

Uthman Ibn Al Affane (Troisième Kalife, et aussi l’un des proches amis du Prophète), confronté - dès sa première année au pouvoir - à l’expansion de l’empire musulman vers des terres initialement non arabophones (qui s’arabisèrent), chargea de nouveau le même ancien scribe du Prophète, Zayd ibn thâbit, de reconstituer derechef une nouvelle commission pour établir un Codex Officiel (pour tous le Kalifa) (car certaines contrées s’étaient mises à colporter oralement le Coran exprimé avec leurs accents locaux).

Devant ladite expansion de l’Empire, Uthmâne décida disais-je de charger une seconde commission présidée par Zayd ibn Thâbit, de reproduire plusieurs exemplaires de la copie gardée jusque là par Hafsa (après l’avoir réétudiée une fois de plus). Chaque exemplaire fût envoyé à une province, accompagné d’un enseignant, parmi lesquels il y avait les plus jeunes et émérites compagnons (contemporains du Prophète), connaissant le Coran par coeur.

Ceci fait, et afin d’éviter toute éventualité de divergence ou de confusion ultérieure, il ordonna à tout les détenteurs de copies personnelles (complètes ou partielles) du Coran de les détruire.

Voilà quelques photos des trois copies du Coran d’Uthman encore conservés :

Par contre, sachez que ce qui compte le plus ce n’est pas seulement le Coran dans sa forme écrite, mais surtout sa forme orale.

La Mémoire Orale :

La transmission du Coran s’est faite aussi grâce à la mémoire orale : le Coran est lu quotidiennement durant les 5 prières obligatoires, 7/7 et 365/365 jours, dans toute la planète, avec la même langue, et ce depuis voilà 1400 ans. Les musulmans effectuent aussi des prières dites surrogatoires (facultatives), au-delà des 5 prières obligatoires.

Durant le ramadan les musulmans effectuent dans les mosquées des veillées religieuses durant lesquelles ils accomplissent des prières surrogatoires : certains y parviennent à retenir le Coran plus par rapport aux autres jours ordinaires, car durant le ramadan, il est récité de façon enchaînée (et non par bribes ou petites sourates), jusqu’à ce que sa lecture soit cloturée.

L’attachement aux prières quotidiennes, ainsi qu’à celles surrogatoires (dont celles) du ramadan permit de préserver le Coran dans le coeur des fidèles (même chez ceux analphabètes parmi eux) (la mémoire orale des générations passées était plus forte que celle de nos jours). N’oublions pas non plus les générations qui apprirent (et qui apprennent encore) par coeur le Coran dès leur tendre enfance dans des écoles coraniques et/ou parallèlement dans les écoles publiques. De ces temps, en dehors même du cadre scolaire il y a des Instituts du Coran très modernes, acceuillant toutes sortes de gens, de tout âge, tous horizons confondus, allant du cordonier jusqu’au chirurgien et au professeur universitaire, femmes au foyer ou femmes salariées.

Voilà les vidéos Youtube de deux enfants psalmodiant le Coran en public :

Ce phénomène de mémoire orale collective est très important : dans la mosquée, durant la prière, quand il arrive à l’imam de se tromper ou à commettre une omission dans la récitation du Coran, on constate qu’il est systématiquement rectifié par plusieurs prieurs (de tous âges) qui connaissent par coeur le passage lu (même s’ils ne connaîtraient pas par coeur tout le Coran) (en dehors de l’imam il y a aussi ceux qui connaissent par coeur tout le Coran : des fidèles assez âgés, mais aussi des jeunes).

Voudriez-vous écouter voire regarder des musulmans écoutant l’imam durant la prière (extraits tirés des longues prières surrogatoires du Ramadan) ?!!

Voilà cet extrait sonore, les gens éclatent en sanglots, certes ce n’est pas sobre, moi-même je m’en étonne beaucoup (d’habitude les gens pleurent discrètement, mais là, certains se sont plus que lâchés), mais ne parviens pas à retenir mes larmes moi aussi : le passage récité par l’imam est bouleversant, aucune traduction du Coran ne saurait avoir un tel effet.

Attendons, vous ne l’aurez pas tout de suite.

Voilà le témoignage d’un occidental qui appris la langue arabe pour traduire le Coran :

    « Voulant par la présente tentative surclasser mes prédécesseurs et proposer quelque chose qui saurait faire résonner, quoique faiblement, la rhétorique sublime du Coran arabe, j’ai éprouvé toutes les peines à maîtriser les rythmes complexes et magnifiquement variés qui, outre le message lui-même, permettent au Coran de compter incontestablement parmi les plus grands chef-d’œuvres littéraires de l’humanité... Cette caractéristique particulière, cette « symphonie inimitable » - ainsi que le Croyant Pickthall décrit dans son Holy Book « dont les airs poussent les hommes à l’extase et aux larmes » - a été presque totalement ignorée par les traducteurs précédents ; ainsi, on ne s’étonne guère de constater que ce qu’ils ont écrit paraît terne et plat par rapport à l’original, somptueusement orné »

    The Koran Interpreted, London. Oxford University Press. 1964 p. X.

Voilà enfin le morceau mp3, soyez curieux, écoutez ceci :

Et notament vers la fin (certains se sont trop relâchés). smiley

Extraits Video de prières surrogatoires durant le Ramadan :

Enfin, Regardez cette photo qui vous étonnera pas mal (elle n’est pas truquée, je l’avais trouvée sur un site occidental). smiley



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