L’alphabet arabe comprend 28 lettres. Parmi ces 28 lettres il n’y a aucune voyelle. Toutes sont des consonnes.
Les voyelles sont, en fait, marquées par des signes diacritiques. Les consonnes sont vocalisées grâce à leur agrémentation par plusieurs signes diacritiques, qui s’installent soit en dessus soit en dessous.
Par contre, dans les 28 lettres de la langue arabe, il existe 3 singulères lettres qui jouent autant le rôle de consonnes que celui de demi-consonnes (= demi-voyelles).
Ce sont : le Aleph, le Ya-e et le Waw.
Quand ces lettres se trouvent dans la racine trilittère d’un mot, elles jouent le rôle de consonnes.
Quand elles se trouvent au-delà de la racine trillitère d’un mot, elles jouent le rôle de demi-consonnes, servant à étendre la sonorisation des voyelles associées à la consonnne précédante.
L’extention par le Aleph donne âââ. Celle par le Ya-e donne îîî. Et celle par le Waw donne ouuuuuuu.
Revenons y aux fameux 1000 Aleph rajoutés par Al Hajjaj au Coran.
En fait, figurez-vous, Al Hajjaj ne rajouta pas lesdits Aleph dans le corps du texte du Coran, non, aucun musulman n’oserait un tel sacrilège, mais il les rajouta plutôt en dehors du texte du Coran, sous format de signes diacritiques.
Cela s’était passé au 7ième siècle.
Pour mieux illustrer cela nous prendrons l’une des images appartenant à la dernières série (montrée précédement), celle d’un Coran du 15ième siècle, pour que vous puissiez y voir ces fameux Aleph ajoutés en dehors du texte, sous format de signes diacritiques.
Remarquez ces Aleph dans le duplicata d’à droite.
Tenez-y vous bien. En fait, tous les Coran, de tout temps, mêmes ceux modernes, respectent le dessin dit Othomon [en référence au Coran d’Uthman] [on ne parle pas là de la nature des polices employées pour la calligraphie] [mais plutôt de la typographie même de chaque mot], cela veut dire que de par tous les temps le corps du texte de tous les Coran est resté figé tel que irigé dans le Coran d’Uthman.