Article instructif et interessant (et exclusif, je n’ai rien trouvé ailleurs ?), mais à sa lescture une question, dans le contexte camerounais, me taraude les méninges : Qu’ont craint les autorités de ce pays pour devoir expuser le faucheur moustachu ?
Quand on lit dans l’article ce qui arrive à Bernard Njong, actuellement au tribunal pour dénonciation de corruption si j’ai bien compris, on peut effectivement de demander si ne s’agit pas plus d’étouffer un scandale (un de plus) de détournement de l’aide internationale que d’opposer une défense devant l’établissement local de Monsanto.
Je ne reviendrai pas sur le fumeur de pipe national et le néfaste radicalisme de son action qui a mon humble avis nuit à la cause qu’il pretend défendre. Attention, j’ai approuvé et bien rigolé lors du démontage du McDonnalds mais j’estime que prendre le CNRS ou l’Inra pour des idiots ne fera jamais avancer le débat. C’est au contraire avec eux qu’il faudrait pousser Bové à travailler.
Quant à la problématique des OGM dans le contexte camerounais, pas besoin de sortir de la cuisse de Jupiter pour comprendre qu’elle ne peut pas être ne serait-ce que comparable à celle de l’Europe. Seulement si pour le Cameroun le problème est légèrement différent, vu la luxuriance particulière de ses cultures vivirières et notamment bien sur du manioc, on peut se poser la question globalement pour l’Afrique que les oàrientations des demandes alimentaires du "nord" détournent de ses cultures vivrières qui deviennent alors tributaires des OGM.
Manger des fraises en hiver nourrit Monsanto et asservit les paysans locaux, et les "critiqueurs d’OGM amateurs de goyaves" nagent dans l’occymore.
Mais tout système a besoin d’un point d’équilibre... Quotas et subventions "équitables" au nord contre aide internationale détournable au sud...
A propos, quelqu’un sait qui est le nouveau représentant de Monsanto à la Maison Blanche ?
Pour ceux que ça interesse : excellent article glané sur le web, de Jacques Morineau, Président du Réseau agriculture durable (RAD) - Lettre du RAD n°25 - juillet 2002