Je ne suis pas d’accord, ce n’est pas les génériques qui ont tué l’industrie pharmaceutique. La recherche de profit à court terme, la commercialisation de médicaments douteux, l’éradication d’un vrai débat scientifique (les industries controlent les publications médicales et censurent sans vergogne, les chercheurs trop indépendants sont exclus, les représentants médiatiques sont ’choisis’), la recherche de la rentabilisation à tout prix ont tué l’esprit de cet industrie.
En restreignant la recherche à des poignées d’initiés intra-muros, l’industrie s’est sclérosée dans une recherche aveugle de la rentabilité.
Si l’industrie du médicament fait la loi, c’est que les pontes de la médecine sont cooptés par le systeme. On favorise des carriere, on publie les articles, on donne des budgets aux gens qui vont dans le "bon sens". L’industrie du médicament a tout fait pour s’approprier le controle de la médecine, ne lui enlevons pas cela.
J’aurais plutôt tendance à relativement dédouaner les médecins, qui, élevés dans un systeme d’où ils tirent toutes leurs références ont bien du mal à prendre du recul.
Néanmoins, il est vrai que la profession ne fait pas preuve d’un esprit critique aigu. La formation plutôt abrutissante y est sans doute pour quelque chose (assimilation d’une masse énorme de données techniques, pas de reflexion surla médecine, peu de travail sur la relation avec le patient, aucun recul sur les pratiques médicales).