Aider les banques ne veut pas dire les sauver. Mais cela aboutit à faire courir aux états des risques tout à fait inconsidérés.
Ce qui est encore plus grave c’est qu’après les banques, tous les secteurs les uns après les autres viennent se présenter au guichet du Trésor public. Après l’automobile, et pourquoi pas les bistrots, les chauffeurs de taxi, les fabricants de roquefort, les intermittents du spectacle, devraient-ils faire exceptions ?… C’est d’ailleurs un des sens de la journée du 29.
En vérité, dans cette affaire, il y a d’abord et avant tout un défaut de compréhension.
Comme les hommes de l’Etat ne veulent ni admettre ni reconnaître qu’ils sont les seuls responsables de cette crise, ils proposent d’intervenir davantage encore dans le fonctionnement de l’économie. En augmentant la dette. Des médecins fous…
Les dégâts, dont l’appréciation n’est que provisoire, s’analysent comme une énorme destruction de valeur et principalement d’épargne. Quand cette dernière est détruite il faut la reconstituer, préalablement à tout programme d’investissement, la reprise de la consommation venant encore après.
La seule façon « d’aider » les entreprises à passer le cap de la crise, ou « d’inciter » les ménages à consommer davantage, est de baisser les impôts et les taxes, ce qui redonne immédiatement du pouvoir d’achat aux uns et des marges de manœuvre aux autres. Alors que les aides « ciblées » sont par définition inégales et injustes.
Pour pouvoir utiliser cet outil de relance, encore faut-il avoir un état pas ou peu endetté.
Déjà, à travers le monde, une vingtaine de pays se sont déclarés incapables de rembourser leurs dettes en faisant face à leurs échéances. Au sein de la zone euro elle-même, des pays comme la Grèce, l’Espagne et l’Italie ne trouvent à emprunter qu’en promettant une prime, qui donne à penser que la monnaie européenne n’est pas si solide que ça, et que les fantaisies budgétaires de certains Etats (dont la France), ajoutées aux déficits structurels des balances commerciales (comme celui de la France) pourraient avoir bientôt raison de cette construction artificielle et 100% technocratique qui s’appelle l’Euro.
Alors, puisque tu boursicotes, mets en un peu de côté dans de l’or, avant que ça ne monte de trop. 