En m’appuyant sur mon expérience professionnelle (j’ai été responsable de formation durant plusieurs années et administrateur d’un Fongecif), je crois malheureusement pouvoir affirmer qu’il n’y aura pas de gros problème de financement pour les employeurs. Et cela pour une raison très simple : de très nombreux salariés refusent de partir en formation et la majorité traînent les pieds, y compris parfois lorsqu’il s’agit de formations qualifiantes pouvant déboucher sur une progression de carrière !
C’est notamment vrai pour les populations d’ouvriers et d’employés peu ou pas qualifiés. Cela tient pour l’essentiel à leur rejet de tout de qui touche, de près ou de loin, à une structure qui leur rappelle un monde scolaire où il ont connu l’échec. Il va de soi que plus on monte dans la hiérarchie des entreprises et plus la demande de formation est forte, notamment chez les cadres. Cela s’explique par le désir de nouvelles connaissances mais aussi par le contact professionnel avec des technologies avancées.
Le DIF en soi est une excellente chose, mais il conviendrait que ses modalités d’accès soient assouplies et, comme l’a dit Yohan, qu’il bénéficie d’une information plus large. Je n’en reste pas moins circonspect : tant que l’on ne fera pas (et cela devrait être le boulot des RH) un travail préalable de sensibilisation et de découplage de la formation continue avec les souvenirs scolaires, cela ne fonctionnera pas. Pour la plus grande satisfaction d’une majorité de patrons !