Par sa comparaison malvenue et un peu disproportionnée, Rage affirme un des principe constitutionnel de notre République (Article XVI de la DDHC de 1789) :
Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a pas de Constitution.
Ainsi l’exercice démocratique est subordonné, en France, au respect des Droits de l’Homme.
Dans la DDHC de 1793, importante dans notre histoire car elle fut le préambule de la constitution de la première République, et bien qu’elle ne soit pas consitutionnelle, il est écrit (Articles 33-34-35) :
« La résistance à l’oppression est la conséquence des autres droits de l’homme. »
« Il y a oppression contre le corps social, lorsqu’un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé »
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »
Pour répondre à Cambronne, oui il est possible, et souhaitable, de tant en tant de se révolter contre son gouvernement, même démocratique !!
Pour modérer mon propre propos, on peut aussi citer ce très beau passage de la Déclaration d’Ipépendance de notre soeur Américaine :
« La prudence enseigne, à la vérité, que les gouvernements établis depuis longtemps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères, et l’expérience de tous les temps a montré, en effet, que les hommes sont plus disposés à tolérer des maux supportables qu’à se faire justice à eux-mêmes en abolissant les formes auxquelles ils sont accoutumés. Mais lorsqu’une longue suite d’abus et d’usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future »