slashbin,
Aucun système n’est parfait, je le sais. Mais j’ai rencontré beaucoup de collègues américaines qui étaient déstabilisés par les postes sans ’tenure’ et nous enviaient notre stabilité. D’ailleurs, en dehors des grands centres, les salaires aux USA sont plus bas que je ne le pensais. Un problème également là-bas, les salaires différenciés selon la discipline enseignée - on gagne plus en physique nucléaire qu’en littérature !
Néanmoins, on pourrait par exemple faire passer la durée de stage à deux ou trois ans (la plupart des nouveaux MC, ayant exercé des fonctions d’ATER, n’ont qu’une année de sstage). Et surtout allonger la phase entretien du recrutement. Attribuer un poste à vie sur la foi d’un entretien de quinze minutes a déjà été épinglé par un rapport sénatorial d’il y a dix ans ! Aux USA les entretiens durent toute la journée, et c’est souvent l’ensemble des collègues titulaires qui ont leur mot à dire sur le recrutement.
Maintenant, tout en reconnaissant les tares de notre système (mainmise d’une ’botte’ composée des lauréats de l’ENS, concentrés dans quelques facs parisiennes et exerçant un pouvoir absolu sur les pogrammes des concours, entre eutres choses ; commissions spé’ ignares et désireuses de barrer le chemin à des collègues trop talentueux), on pourrait quand même en saluer les qualités.
Quand vous évoquez le système italien, cela me fait rire car on dirait que le Ministère a été chercher son inspiration de ce côté-là - chefs tout-puissants, précarité, sous-investissement - joignant à cela l’obsession névrotique de l’évaluation qui prédomine en GB.
Alors que si l’on regarde les différentes formules aux USA, il existe un grande collégialité et respect des corps constitués.