M. Dupont-Aignan,

Merci d’être passé nous voir !...

Votre article aborde deux thèmes qu’il y a lieu de dissocier :

1) Les conséquences de la financière en France d’une part,
2) L’inadéquation des institutions françaises pour conduire les réformes indispensables à la France, d’autre part ... (voir à ce sujet l’article d’Antoine Vielliard : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=51053)

Vous stigmatisez l’Euro : - "Réforme de l’euro qui nous étouffe"-, en vous défaussant sur la monnaie commune, mais vous vous trompez de cible me semble-t-il, car sans l’Euro, où donc en serait l’inflation en France ?

Vous écrivez :
" Rien enfin sur la mobilisation d’un patriotisme économique en France, afin que nos concitoyens consomment en priorité des produits nationaux et européens, alors que d’autres membres de l’UE (et pas n’importe lesquels !) ne s’en privent pas… "
Ce que vous suggérez est un combat d’arrière-garde, et vous le savez très bien, au sein de l’UE dont les économies des Etats membres sont très imbriquées. Votre affirmation est démagogique, car elle laisse croire aux Français qu’ils s’en sortiraient mieux si leur "Patrie" reprenait un peu d’autonomie, ce qui relève d’un non-sens économique. Et ce n’est pas parce, selon vous "d’autres membres de l’UE (et pas n’importe lesquels !) ne s’en privent pas…" - encore faudrait-il nous les désigner clairement -, que la France devrait adopter une telle politique qui relève de l’autisme ...

Plus loin :
" ...mise en œuvre d’un protectionnisme européen raisonnable, relance d’investissements scientifiques à grande échelle, baisse de charges massive pour nos entreprises, voilà les urgences. Mais manifestement ces chantiers indispensables de l’avenir sont trop grands pour le Gouvernement de la France qui, décidément, voit petit, joue petit et, comme son tuteur bruxellois, affectionne désespérément le trop peu trop tard."
Dans cette affirmation, vous invoquez l’UE en l’appelant au secours - "Mais manifestement ces chantiers indispensables de l’avenir sont trop grands pour le Gouvernement de la France" -, tout en la dénigrant en filigrane - "tuteur bruxellois" - ce n’est pas très cohérent ...
Vous n’abordez pas non plus les aspects liés au déficit budgétaire, ni celui de la dette publique, alors que vos suggestions ne contribueront qu’à les aggraver : " ...relance d’investissements scientifiques à grande échelle, baisse de charges massive pour nos entreprises, voilà les urgences. "
Fort bien, mais avec quelles ressources ? Comment financer tout cela ? Quelles sont vos suggestions en matière de fiscalité ?

Alors "Plan Fillon : trop peu, trop tard" sans doute, mais le "Plan Dupont-Aignan" n’est guère plus convaincant. A moins qu’il ne s’agisse que de la première partie de ce plan ?
C’est avec intérêt que j’attends la suite de vos propositions ...

Bien à vous !