La question posée, "acheter français" , me rappelle des souvenirs. Plein de bonne volonté, au temps du regretté Georges Marchais ici cité, j’avais besoin d’une auto, et la campagne "achetons français" avec décor bleu blanc rouge battait son plein. Foin donc de cette coccinelle qui me tentait bien, je me tourne raisonnablement vers une 2CV Citroën, neuve. Je la reçois enfin, et découvre, au premier lavage, que les jantes portent fièrement la mention "made in portugal" (ou quelque chose de même sens, ma mémoire glisse sur le détail exact). La chose m’étonne, je m’informe, et apprends que la voiture entière était faite dans ce pays, contre lequel, d’ailleurs, je n’ai aucun grief.
Récemment, devant changer ma Renault, le modèle offert vient de pologne, je crois (twingo 2), et, blasé, je cède à la tentation et achète un modèle de marque germanique, dont on me dit qu’il est construit en fait en alsace (ou lorraine, c’est une Mini).
Acheter pour soutenir les intérêts français, oui, mais lesquels ? Ceux de l’emploi en France, des prolétaires français (même s’ils préfèrent mourir que d’être ainsi connus) ? Ou bien ceux des industriels français, des capitalistes français (qui, eux, n’ont pas d’états d’âme à être ainsi dénommés) ?