@ Olga,
Petite erreur de calcul, chère Olga.
Si une commission est composée de cinq cinquièmes alors la majorité est de 2,5 cinquièmes plus une voix, soit 5/10 plus une voix.
Mathématiquement, l’opposition ne sera jamais en mesure d’opposer 3/5èmes des voix à la nomination présidentielle.
Permettez moi de revenir à l’argumentation du nain Ubu : il s’agirait de supprimer l’hypocrisie !
Comme le pouvoir en place a toujours agit en sous main pour nommer le président des chaînes publiques, il conviendrait, d’après notre Bièvre de la pensée, de confirmer dans la loi son pouvoir autocratique.
Et tout le monde gobe cette absurdité !
De quoi avons nous besoin au juste ?
D’une télé publique manipulée par le pouvoir ? Ce qui nous ramène au beau temps du journal télévisé élaboré par le ministère de l’intérieur, soit plus de trente ans en arrière.
Ou d’une télé publique enfin indépendante et au service des citoyens ?
N’oublions pas, tout de même, que les chaînes publiques appartiennent à l’Etat français, c’est à dire à l’ensemble des citoyens, et non pas à un parti politique.
L’argumentaire nabotesque voulant que l’actionnaire principal (l’Etat) exerce son pouvoir de nomination est un remugle monarchiste. L’Etat n’est pas le président de la république !
Le dernier à avoir proféré une telle absurdité s’appelait Louis XIV : "L’Etat, c’est moi !"
Avec ce genre de raisonnement de cornecul on peut logiquement s’attendre à ce genre de facétie :
Vu que les élections législatives ont lieu dans la foulée des présidentielles et que la liste majoritaire à l’assemblée sera toujours celle qui soutient le président nouvellement élu, il y a une hypocrisie majeure à faire croire que le parlement serait indépendant.
Toutes les lois votées correspondent exactement à ce qu’ordonne le président.
Alors pourquoi perdre du temps pour appliquer les oukazes présidentiels ?
Supprimons l’hypocrisie, supprimons le parlement !