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Commentaire de Zootime

sur La revanche du rock à papa ?


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Zootime Zootime 9 février 2009 11:51

Pour en revenir à vôtre commentaire et à de nombreux que j’ai lu.

Je ne rentrerais pas dans un débat sur la qualité "objective" de la musique (ou du format) des sixties / seventies, vu que pour beaucoup notre rapport avec la musique est une question de ressentie, d’histoire et que le débat serait interminable et absolument stérile...

Je pars du principe qu’il y a un équilibre entre la génération et la production artistique qui en découle. Si l’heure en est au zapping fourre tout, pas étonnant d’entendre des choses comme Girl Talk par exemple. Si l’heure en est au retour du rock, pas étonnant de voir fleurir les groupes aux quatres coins de france, d’angleterre ou des états unis...
Ce que je ne comprends pas vraiment dans ma génération, c’est que c’est l’une des premières à massivement écouter la même musique que leurs parents, et je ne suis pas vraiment une exception (sinon je ne serais pas aller voir les zombies), sauf que je ne contente pas de ça.
Or une grande partie de mes camarades sont rentrées dans une sorte de nostalgie d’une période qu’ils n’ont pas connus, ah c’était mieux avant, ahhh la libération sexuelle, ahhh les doors, ahh Jim Morrison ce poète ... je ne fais que mettre des gros clichés mais non sans fondements... J’ai envie de dire à tout ces gens arrêter de vous mettre des oeuillères, et qu’on ne me dise pas "ouai j’aime pas la musique d’aujourd’hui"... Internet, la mondialisation de la culture, le peer 2 peer, les blogs musicaux ou non... les possibilités d’accès à l’énorme diversité musicale donne largement le choix à une musique dont ils peuvent retrouver tous ce qu’ils recherchent, poésie, engagement politique, recherche de l’hédonisme, groove pour danser, rock énervé, guitares saturés ou beat chaloupé.
Il y a à la fois une offre qui a rarement été pléthorique et une grande majorité qui finalement se laisse enfermer dans une vision très restreinte, passéiste et conservative... c’est ce paradoxe qui m’échappe. Et que surtout cette vision conservative est extrement sélective et ne s’applique qu’à une dizaine d’artistes, de groupes, ayant une aura particulière, quasi intouchables (je hais les doors et pink floyd, et généralement l’annoncer me vaut une pendaison public quasi immédiate dans certains milieux). Et sorti, de ces 10 groupes, pfiouuutes plus rien, on a le droit a des grands yeux ouverts, souvent un peu dédaigneux genre "c’est qui ce relou qui vient me parler de truc dans tout le monde s’en fout" sauf que justement ce sont ces trucs la qui rendent la musique et la culture intéressante... Je suis choqué d’entendre que "50 cm de large dans une bibliothèque suffisent à ranger les incontournables. Pour le reste, mieux vaut copier les rares titres valables. "

Car la musique a produit et continue de produire une quantité phénoménale de choses géniales, et que je trouve juste triste qu’une grande part des gens de mon âge passe à côté sous pretexte que c’est moins bien qu’avant ou que ça ne passe pas (ou plus) à la radio...


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