J’ai trouvé une seule occurrence du mot « cosmopolitisme » dans mes cours sur la 2è GM dispensés à mes étudiants il y a quelques années. Pourtant, j’avais puisé les références chez Berstein, Milza, Cointet, Azéma, Paxton… Il semble donc que, contrairement à ce qu’affirme notre cher Ministre des Affres Etrangères, ce mot n’ait pas une connotation aussi prononcée.
Ainsi vivons nous dans un monde cosmopolite où le cosmopolitisme est la règle. Suis-je antisémite pour avoir employé ce mot ? Sûrement pas, et je revendique l’emploi de ce vocable dans les situations qu’il me plaira sans que l’on m’associe à l’une des plus sombres périodes de notre Histoire. Nous assistons ici encore à une pitoyable mais efficace opération de diversion.
Il faut néanmoins rappeler que, malheureusement, l’antisémitisme se porte bien. Les préjugés n’ont pas changé d’un iota, c’est triste. Et la politique inique de l’Etat d’Israël ne fait qu’empirer la situation. Schneidermann est irresponsable, manipulateur ou candide. A lui de répondre dans le secret de son âme.
Toute discrimination, quelle qu’en soit la forme, est une négation de l’individu parce qu’on associe d’office ce dernier à un groupe dont on préjuge des caractéristiques monolithiques, dont on nie la complexité. La discrimination est avant tout la conséquence de l’ignorance. Mais nombreuses sont aussi les personnes qui s’abritent derrière une supposée discrimination pour échapper à leur responsabilité personnelle. C’est ici le cas de monsieur K, ministre des Affres Etrangères.
Tristan Valmour, cosmopolite.