De quoi s’inquiète-t-on ? Ségolène propose une évaluation régulière du travail des élus par un jury choisi par le hasard. Si ces élus ont travaillé leurs dossiers, procédé à des réflexions, songé à des conclusions, de quoi pourraient-ils s’inquiéter ?
Certes, lorsqu’on passe la moitié de son temps hors l’assemblée nationale, et l’autre moitié hors sa circonscription, ce peut être fâcheux pour un député.
Lorsqu’on va donner un coup de main à une entreprise éloignée, pour intêrets ocultes évidents, et qu’on a toujours refusé ce projet à des entreprises ou initiatives locales, la collectivité locale décideuse peut bien être mise à l’index, non ?
Lorsqu’on prend en main un ministère, qu’on préside dans le même temps un conseil général, et que pendant le même temps on va serrer les mains de présidents à l’étranger, et que pendant ce temps, on a des employés qui se font tabasser dans les banlieues, le bon sens n’est-il pas de signaler qu’il y a des dysfonctionnements et que le denier public versé à « ce » (ir)responsable politique est de la pure gabegie ? Un jury populaire saurait le discerner. Le signaler. L’élu et ses compagnons (comparses ?) sauraient (ré)agir.
Etc... la liste est bien longue.
En tout cas, les élus, si ils sont sincères, honnêtes, je ne vois pas ce qu’ils craignent d’un tel dispositif ! Car, c’est trop souvent, « après-moi (nous) le déluge » !