Quel dommage que vous ne puissiez vous empêcher de mélanger systématiquement vos fantasmes avec votre analyse, cela vous fait perdre toute crédibilité. Le fait que vous vouliez que ce système que vous haïssez se casse la gueule ne signifie en rien qu’il va effectivement se casser la gueule, désolé de vous décevoir. En l’ocurrence, il ne se cassera pas la gueule, ne serait-ce que parce personne n’y a vraiment intérêt, ni les puissants, ni les autres.
Il y a de nombreux points à relever dans l’article ; je n’en relèverai que deux, qui me semblent importants (et parce que je n’ai pas le temps d’en relever plus, désolé).
1. La répartition rentes/salaires. Les revenus du capital ont effectivement augmenté plus vite que les salaires ces dernières années, mais vous n’avez pas totalement expliqué pourquoi ; les délocalisations d’activités industrielles vers des pays à bas salaires sont une partie de l’explication mais ce n’est pas tout. D’une part, les 15 dernières années ont été "tirées" économiquement parlant par les entreprises du tertiaire (Microsoft, Google, etc.) Or, ces entreprises paient leurs employés en grande partie en stock-options, quitte à maintenir un salaire fixe relativement bas ; en d’autres termes, on a déconnecté le statut d’employé de celui de salarié, ce qui réoriente naturellement la répartition de la valeur ajoutée vers la rémunération du capital. D’autre part, l’évolution démographique fait que la part des retraites dans le PIB (et donc des rentes) est de plus en plus importante, là encore au détriment de la part des salaires. Il n’y a pas, à ma connaissance, d’étude ayant tenté de quantifier précisément le rôle de chacun de ces 3 phénomènes (délocalisations/stock-options/retraites) sur la baisse de la part des salaires dans le PIB ; attribuer cette baisse aux seules délocalisations est donc une affirmation purement idéologique.
2. Le protectionnisme comme solution à la crise. Je sais que c’est votre grande marotte et c’est ce qui montre que vous n’êtes pas vraiment économiste. Le protectionnisme n’a jamais marché, ni pour développer un pays, ni pour se protéger d’une crise. L’expérience internationale en la matière parle d’elle-même : les grandes théories sur les "industries industrialisantes" ou "l’industrialisation par substitution aux importations" n’ont conduit qu’à des catastrophes partout où elles ont été mises en oeuvre. C’est pourtant relativement simple à comprendre : un pays doit se contenter de produire ce pour quoi il est naturellement bien doté et importer le reste. Vouloir continuer à protéger nos agriculteurs au moment où de plus en plus de gens crèvent de faim, et alors même que nous pourrions nourrir tout le monde à moindres frais en important librement les produits agricoles de pays naturellement dotés pour cela est un non-sens économique. Le protectionnisme va nous emmener droit dans le mur, il ne va certainement pas nous permettre de l’éviter.
26/06 07:05 - FrédéricLN
Bonjour, je découvre en une fois trois « Forest Ent » sur AV et constate que j’ai au (...)
22/04 13:24 - Kalki
Le maitre n’a pas besoin de se montrer et d’etre en présence des esclaves pour (...)
22/04 13:23 - Kalki
Peut etre que les atomes qu’on controle dans le système ne sont pas ceux qui ont le (...)
22/04 13:20 - Kalki
C’est un peu caricatural : vieu riche de l’économie, (à ne pas confondre avec les (...)
23/02 17:52 - raymond
ouala je répéte : Bonjour Forest, je tiens à vous signaler que vous avez été cité sur F-Inter (...)
16/02 18:37 - finael
@ Bruxmann Cest assez vrai, en fait, mais ne forçons pas sur les clichés
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