Oui, enfin, je ne sais pas pour vous, mais personnellement je baigne en plein dedans, dans le secteur automobile. Peut-être plus pour longtemps, mais bon.
Donc je puis vous assurer qu’entre une "idée de génie" prototypée et sa production en grande série, y quand même un monde.
Seriez vous prêt demain à dépenser 3 ou 4 fois plus pour un même service sous prétexte qu’il est innovant.
Moi non.
Par ailleurs, sachez tout de même que les constructeurs et équipementiers ne vous attendent pas pour bosser sur les véhicules que nous utiliserons dans une dizaine d’années.
Le problème actuel est qu’ils ne savent pas trop où aller, en effet plusieurs technologies, quasiment incompatibles entres-elles s’offrent à eux actuellement et c’est pas le moment de se planter d’option, sinon dans 10 ans vous êtes mort.
Comme ça vite fait, vous avez la technologie électrique dépendante de la capacité et de la fiabilité des batteries, l’hydrogène, la pile à combustible, les moteurs avec les agro-carburants, les moteur à air comprimé…..
Dans 10 ans il n’y aura entre 5 et 10 moyens différents pour faire avancer votre voiture (en dehors des hydrocarbures), aussi vous comprenez l’embarras de nos constructeurs, qui jusqu’à maintenant n’avaient que de moteur à explosions à concevoir, donc en gros une plateforme commune pour plusieurs véhicules, plusieurs moteurs génériques et ensuite on mixe l’ensemble pour donner naissance à un gamme complète.
Demain au lieu de faire de la grande série, les constructeurs feront de l’épicerie, ce qui entraînera mécaniquement des augmentations de prix de revient qui seront répercutés sur les client finaux que nous sommes.
Aujourd’hui je puis vous assurer qu’en réunion sur les perspectives à long terme pas beaucoup s’engagent sur telle ou telle option, car les enjeux sont énormes.
C’est donc là que doit intervenir un grand manager et prendre la décision d’aller dans un sens ou dans l’autre, mais vous pensez bien que ce genre de décision ne se claironne pas sur tous les toits l’automobile est un monde impitoyable et ceux qui ne le voient que de leur petite lucarne ne peuvent pas se rendre compte. Mais au fond des bureaux d’études je puis vous assurer que ça cogite dur.