Mouche-zélée
Bien évidemment, l’arrivée de Barack Obama laissait entrevoir une remontée vertigieuse de la réputation des États-Unis dans le monde. S’il tergiverse et évoque des faux-fuyants pour éviter de mener devant les tribunaux les crimes de l’administration qui l’a précédé, il perdra tout aussi rapidement son capital politique. Au 9 février dernier, Barack Obama bénéficiait toujours d’une cote de popularité élevée. Depuis moins d’un mois, Barack Obama a remporté sa première victoire au Congrès : un plan de relance économique de près de 790 milliards. Le rythme de croisière va être difficile à soutenir. Il faudra voir ses prochaines priorités. Si plus de 70 % des Américains disent apprécier Barack Obama en tant que personne, seulement 50 % environ apprécient son plan de relance. Quels que soient les défis internationaux qui se présentent au chef de la Maison-Blanche, sa présidence sera donc jugée par les Américains sur ce fameux plan de relance.
La presse est beaucoup plus prudente et beaucoup moins en adoration devant lui qu’auparavant », indique Greg Wierzinski, un ancien journaliste au magazine Time qui fut conseiller à la commission bancaire de la Chambre jusqu’en 2006. Un chroniqueur du Los Angeles Times, journal de tendance démocrate, parle ainsi de « la fin d’une courte lune de miel » avec Barack Obama. À la question : la patience et la bonne volonté des Américains envers l’administration Obama tiendra-t-elle jusqu’à ce que d’éventuels résultats positifs soient enregistrés sur le plan socioéconomique ?, Greg Wierzinski répond que « la durée de la patience des Américains dépendra du temps qu’il leur faudra pour oublier George Bush » (Source : Le Devoir).
Pierre R.