L’auto entreprise, je connais.
L’ Angleterre aussi, je connais, et c’est un bon exemple, elle pullule d’ "auto-entrepreneurs", des "one man ou "two man (sic) business", des "free lance workers", des "day-jobbers" etc, autant de synonymes grand-bretons pour ce qu’on appelle des chômeurs de ce côté du Channel.
Mon auto-entrepreneur-laveur de carreaux avait 74 ans et je lui donnais £10 en me faisant engueuler par mon anglaise parce que c’était trop (on est âpre en affaire en terre protestante). Pour vous donner une idée, je me souviens de 3 fenêtre à rez de jardin, 4 au premier et 2 + 2 velux au second, mansardé puisque vous voulez tout savoir. Ce qui faisait du £10 de l’heure, au 3/4 passée en haut d’une échelle branlante, à 74 ans par un joyeux "auto-entrepreneur" rayé du chômage, qui souriait encore en acceptant mon large mais involontaire "tip".
Les déclarait-il ? Rien n’est moins sur. C’est ce qu’on appelle une réforme sociétale en profondeur, par pudeur du mot social, mort et bien enterré ; c’est en fait l’émergence d’une société de "déclassés", comme les appelait Bizot, en parallèle et à l’intérieur même de celle, elle-même en régression lente, mais sure, des nantis. Je ne pense pas, considérant que le problème commence à la maternelle, que machine arrère soit encore possible.
Simple curiosité subsidiaire : Quelqu’un a la liste des bénéficiaires du Paquet Fiscal ?