La « gravité » d’une dette s’apprécie à proportion de la richesse produite, à savoir le PIB.
La nôtre est de 67 points de PIB, celle du Royaume-Uni de 44,2 points...
C’est comme si vous compariez l’endettement d’un ménage smicard avec celui d’un ménage soumis à l’ISF. Mais de quoi se plaint le smicard, sa dette en volume est infiniment plus faible que celle du milliardaire ?!
Par ailleurs, il importe aussi de regarder la tendance, la « dynamique de la dette ». Là encore, celle de la France a augmenté de 10,5 points de PIB entre 95 et 2004 alors que celle du Royaume-Uni, sur la même période, diminuait de 10,3 points de PIB.
Tiens, comme par hasard, les dépenses publiques (d’éducation, de hausse du SMIC) ont augmenté comme à nulle autre période au Royaume-Uni alors même que cet Etat se désendettait dans le même temps...étrange étrange...
Quant à Sarko, je ne vois pas où qui que ce soit a écrit que c’était le champion de la rigueur budgétaire.
Seules les nantis peuvent se permettre de mal gérer leur argent. Vos insinuations (telles que je les comprends en tous cas : on veut faire porter le chapeau de la dette aux pauvres) sont tellement infondées que vous illégitimez vous-même les arguments de votre « camp ».
Apparemment je représente, en considérant la dette comme un fardeau qui pèsera tôt ou tard sur ceux qui ont le plus besoin de l’Etat, c’est-à-dire les faibles, le camp des méchants. Si c’est ça être méchant, j’en suis fier.
Soyons égoïste, jouissons en paix sous une rhétorique anti-je-ne-sais-quoi, et après nous le déluge puisque, jusqu’ici, tout va bien...