Je suis en accord avec votre commentaire , qui viennent nuancer le premier commentaire.
Peut être mélange t on un peu, dans ces échanges, la posture de celui qu’on appelerait « un facilitateur », celui qui fait sortir l’opinion d’un groupe sans imposer la sienne, et ce que j’ai appelé le « leader naturel » : ce dernier a quelque chose en plus, ce ne peut être un simple consultant qui applique consciencieusement les bonnes pratiques d’animation et d’expression de groupes ;
Mais cette « force de conviction », seule arme du leader sans autorité, avec son « courage », me semble en effet la denrée rare dont ont besoin les projets de changement, et on sent combien elle manque quand on analyse les projets qui vont dans le mur.
Ce qui ne veut pas dire non plus que le leader structurel, grâce à son autorité, peut s’exonérer de ce courage et de cette force de conviction...
En fait, pour transformer une ambition en résultats, il faut un peu des deux leaders : c’est d’ailleurs ce que conclut Heifetz dans son bouquin ; La dernière partie s’appelle « Staying Alive » :
« Leadership is dangerous, with or without autority, because the stresses of adaptive work can be severe. »
« People who lead frequently bear scars from their efforts to bring adaptive change. Often they are silenced. On occasion, they are killed. »
Cette dernière partie est passionnante car elle pose une question majeure : si le job de leader est aussi dangereux, et peut être usurpé par des individus incapables ou dangereux, comment allons nous faire pour faire émerger les leaders de qualité, en nombre suffisant, pour porter et réussir les ambitions de changement de nos entreprises, de nos organisations, de nos Etats... ?