Monsieur Séguéla, je vous écris comme ça, là, devant tout-le-monde, parce que si je ne le fais pas, pour le coup, aucune chance que vous lisiez ma lettre, n’est-ce pas ?
Monsieur Séguéla, disais-je.
Merci.
Vous m’avez ouvert les yeux et grâce à vous, aujourd’hui, aujourd’hui seulement, à 51 ans, j’ai tout compris.
J’ai raté ma vie.
Pas Sarko, pas vous... moi :Je n’ai pas de Rolex. Ni de montre, d’ailleurs, mais y’a l’heure sur mon mobile.
Mon patrimoine réside en effet pas en grand-chose : quelques guitares, qui valent plus à mes yeux que dans Mélody-Maker, un pc, suffisamment stable pour me nourrir, et mon épave à pétrole. Je vous épargne la vaissellerie... Mais j’arrive à payer mon loyer, merci.
Tandis que vous, M.Séguéla...
Vous êtes un prophète, M.Séguéla. Vous êtes riche et le méritez, ça saute aux yeux, comme la petite vérole sur le bas-clergé breton. Votre constance dans la performance publicitaire vous honore. Vous dites : "c’est bien", vous le dites si bien... que : crac ! c’est bien. Trop fort. Tellement fort, tellement convaincant que voilà, on pense comme vous et re-crac ! on craque... et on craque tout. Vous êtes un magicien, M. Séguéla, le Prestidigitateur des âmes !
Des âmes...
Avec quel maestria ne vendîtes-vous point la vôtre, de la "Force tranquille" socialiste de 1981 à l’entremise de la noce ultra-libérale de 2008... "Constant dans la performance" ai-je écrit plus haut... certes, beaucoup plus donc que "Performant dans la constance", apparemment... Enfin... seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, et vous êtes si intelligent, Jacques, vous permettez que je vous appelle Jacques ?
Quand je pense à ces vilains Corses qui vous font tant de misères ! Et à propos, comment se porte l’instruction de ce permis de construire dont l’on entend plus parler, ça s’arrange ? Enfin, il reste la Normandie, n’est-ce pas ? Coquet, ça, la Normandie...Car la Rolex, bien sur, ce n’est le porte-clef en prime. Nous comprenons bien, et surtout de vous, mon cher Jacques, qui savez que vanter ce qui le mérite vraiment, que vous aurez donc su vous même mériter ce que vous vantez. Vanter, ce qui comme par un hasard fortuit est en quelque sorte votre métier, ce qui tombe bien. Pour vous en tout cas, si vous parvenez à vous en accommodez. Je trouve personnellement que vous vous vantez à la perfection. C’est un art à ce stade là.
Auriez-vous donc le métier que vous méritez, Monsieur l’artiste ? : Vendeur.
Pire : vendu aux vendeurs. L’abject, à l’état pur.
Mon patrimoine, Jacot, espèce de pauvre sole, c’est le même que le tien, ce sont mes santés, physique et intellectuelle, ce qui en fait au moins une de plus que toi. T’as pas l’heure ?
23/02 16:36 - Traroth
20/02 16:13 - Dwuth
Pour une fois je suis pas encore entièrement d’accord avec toi, ASP. Déjà si tu devais (...)
19/02 22:39 - Cropcircle
Si j’avais à représenté la fourberie,la traîtrise,la connerie,je prendrais la tête (...)
19/02 21:20 - floc
19/02 12:22 - Traroth
Je ne suis pas sûr que j’essayerais d’avoir une Rolex, à 50 ans ou à un autre (...)
19/02 12:13 - Traroth
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