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Commentaire de Pierre R. Chantelois

sur Le saut périlleux de 787 milliards de dollars de Barack Obama


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Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 19 février 2009 14:45

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Rappelez-vous, à propos du dollar, que l’Iran, quatrième pays exportateur de pétrole, avait annoncé le 18 décembre 2006, que ses revenus extérieurs et ses avoirs à l’étranger seraient désormais libellés en euros plutôt qu’en dollars, pour répondre à l’embargo américain et le contourner. En 2008, l’Iran, toujours, avait proposé à la rencontre de l’OPEP un panier de devises pour régler la question des hausses vertigineuses du pétrole. 

À moins que la crise ne vienne tout chambouler, alors que l’Iran vient récemment d’affirmer sa préférence pour l’euro, que les Emirats semblent vouloir faire des infidélités au dollar, le lancement d’une monnaie unique pour les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) devrait avoir lieu comme prévu en 2010. Il était toujours en avril 2008, en marge d’une réunion à Doha, que les banques centrales des monarchies du Golfe conservent 2010 comme objectif pour l’entrée en vigueur de leur monnaie unique.

En mai 2008, ce qui n’est pas si lointain, Luiz Inacio Lula da Silva avait annoncé que les pays d’Amérique du Sud envisageaient la création d’une monnaie unique, démarche s’inscrivant dans le cadre des efforts d’intégration régionale après la création de l’Union des nations d’Amérique du Sud (Unasur). Pour Lula, il était primordial d’aider les membres "économiquement fragiles" du groupe, dont le Paraguay, l’Uruguay et la Bolivie.

Le dollar continue de se renforcer face à l’euro, ce qui laisse craindre que la crise américaine paraît de fait gagner l’ensemble de la planète. Les investisseurs se tournent vers le billet vert : même les mauvaises nouvelles en provenance des Etats-Unis, comme le plus bas de l’indice de l’activité industrielle dans la région de New York, nuisent à la monnaie unique.

Pierre R.


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