« Ceci étant dit, le reste de votre commentaire est tout autant discutable que mes affirmations. Tout d’abord, le fait qu’Einstein ait pu être croyant (certains pensent que ses références à Dieu tiennent plutôt du Monisme, mais c’est un autre débat) ne prouve pas, jusqu’à preuve du contraire, l’existence de Dieu. Et Einstein n’a jamais prétendu le faire »
Oui, vous avez raison et ce n’était pas le but de ma citation. Son but était de répondre à la méthodologie que vous aviez choisi, à savoir vous appuyez sur une argumentation scientifique (à travers Heisenberg, Darwin...), pour vous montrer que foi et science n’étaient pas contradictoires dans les termes, qu’aucune vérité scientifique n’invalidait de postulat de la foi monothéiste [vous me rétorquerez le créationnisme, sauf qu’en ce domaine les choses sont plus complexes, puisqu’il existe plusieurs créationnisme, juifs, chrétiens, musulmans, qu’ils ne disent pas la même chose et plus important qu’ils existent d’autres postures dont je me sens proche, qui ne confondent pas les méthodologies ni les univers de connaissances, tout en opérant des transversalités sur certaines questions bien précises (bio-éthique, questionnements philosophiques....). Telle est la démarche de l’astrophysicien musulman Nidhal Guessoum dans son dernier ouvrage « Réconcilier l’Islam et la Science Moderne. l’esprit d’Averroès »] que des énoncés scientifiques pouvaient être exploités pour diffuser des thèses athées (c’est le cas de Dawkins) comme des thèses religieuses.
« Par ailleurs, je ne comprends pas pourquoi tout le monde focalise sur la petite référence que je fais à Heisenberg. Comme je l’ai déjà dit, il s’agissait simplement d’un effet de style qui servait d’introduction. Le reste de l’article n’a plus rien à voir avec sa théorie. »
Il ne s’agit pas seulement d’un effet de style, Zawgyi. Vous introduisez votre texte par l’exposé succint d’une théorie scientifique que vous extrapolez à la question de la foi. Vous vous placez donc sur le terrain de la science dès le début et comme disait Aristote le début d’une chose est sa moitié.
Même si le reste du texte n’a plus rien à voir avec, l’argumentaire est lancé sur ses bases précises. Remarquez c’est de bonne guerre, et je ne vous en veux pas.
« Le fait que le néant et le chaos ait pu produire la vie est tout à fait probable et même observable ».
Ecoutez bien, Zawgyi. En théorie, beaucoup de choses, pour ne pas dire tout, est possible. Le véritable esprit scientifique consisterait à considérer que notre univers peut tout aussi bien être le fruit du hasard (c’est à dire de rien) que le fruit d’une Intelligence omnipotente. Rien sur le plan probabiliste, ne l’interdit. Maintenant, le moyen de valider une théorie est défini par les épistémologues, comme sa testabilité. Une hypothèse ou une téhorie scientifique ne deviennent valable scientifiquement qu’après cette testatbilité. Le fait est qu’il est impossible à l’homme de recréer les conditions d’apparition de l’Univers. Tout le reste n’est donc que de la philosophie. Et dans ce contexte, mes propos sur le néant, le hasard, le chaos ont toute leur pertinence. Considérer que notre monde qui est un miracle, par le caractère exceptionnel des conditions qu’il fallut réunir pour le faire être, relève de rien, est une pure aliénation intellectuelle. Une seule cellule de notre corps est d’un caractère extraordinairement complexe. Nos meilleurs labos ne peuvent les reproduire. Pour le reste, comme je le disais, le rapport à Dieu, ne se détermine pas (pas seulement) dans un cadre scientifique.
« Pour ce qui est de la dualité foi/science, il me semble que vous confondez religion et environnement culturel. Le fait que le Moyen Age ait pu donner naissance à des penseurs comme Jeber et à d’autres grands scientifiques dans les pays musulmans n’a rien à voir avec les préceptes de l’Islam. Ces découvertes, qui ont d’ailleurs alimenté toutes les recherches alchimiques occidentales pour donner naissance à la chimie moderne, doivent d’ailleurs bien plus à la traduction des penseurs grecs antiques qu’à l’Islam. De même en ce qui concerne la Renaissance. »
Encore une fois, vous vous trompez Zawgyi. Le dualisme de la pensée européenne est un fait avéré depuis Platon , en passant par Descartes et tout l’héritage judéo-chrétien (l’âme contre le corps, la science contre la religion et la foi contre la raison).
Sur vos remarques concernant la Renaissance, faîtes quelques recherches, si vous souhaitez allez jusqu’au bout de ce sujet. Je vous ai indiqué un livre de référence ; dans le précédent commentaire.
La Renaissance a été rendu possible par l’apport arabo-musulman, en Europe. Cet apport a été longtemps ignoré, oublié par les milieux enseignants et les historiens européens, pour des raisons politiques, religieuses et historiques évidentes.
Au demeurant, la conservation de l’héritage grec est un service que le monde doit aux musulmans. Mais l’apport dépasse largement cela. La science expérimentale, la remise en question des autorités scientifiques en la matière, sont des innovations musulmanes. L’esprit grec abhorrait l’expérimentation. La science grecque est théorique.
« De plus les penseurs que vous citez et qui parlaient d’Etre suprême avaient la curieuse particularité d’être anti-cléricaux. Curieux non d’apporter de l’eau à mon propre moulin. Merci. »
Oui, ils l’étaient. Mais cela n’apporte aucune eau à votre moulin car votre moulin est un moulin athée, qui nie Dieu, sous toutes ses formes, sans hiérarchie entre elles. Votre texte à une portée générale sur la question.
« Enfin, je vous remercie de faire l’amalgame entre athéisme et nazisme, ce qui montre votre ouverture d’esprit et votre honnéteté intellectuelle. Malheureusement, le nazisme n’avait rien d’athée. Il était fondé sur les thèse ésotériques de la société de Thule, faisant un syncrétisme de croyances celtes et chrétiennes. Leur antisémitisme était d’ailleurs fondé sur la vision des Juifs comme peuple déicide. Très pour vous donc. De même, l’antisémitisme soviétique trouve ses racines dans des croyances irrationnelles qui existaient déjà dans la Russie des Tsars. Tout comme dans les religions, les purges staliniennes avaient d’ailleurs pour causes des croyances irrationnelles, dont la paranoia du dictateur. »
Là-encore, vous focalisez les choses. Je vous donne raison, sur Thule et les sources païennes (donc finalement ni athées, ni monothéistes), mais elles ne sont pas les eules sources d’inspiration du nazisme et en particulier d’Hitler. Les travaux de Darwin ont fasciné Hitler et influencé ses idées (Mein Kampf, Mon combat ou ma Lutte, influencé par la lutte des espèces poour leur survie, la notion d’espace vital, le vocabulaire animalier danns la déisgnation « des espèces inférieures »...).
Mais la philosophie de Nieztsche a été également primordiale dans la vision sociale et politique d’Hitler (le surhomme, le rejet de la morale comme décadence de l’humanité, les aphorismes de Par delà le bien et le mal, qui évoque des camps d’éducations pour l’homme...).
Donc deux sources d’inspirations philosophique athées.
« toute idéologie absolutiste et fondée sur l’irrationnelle est dangereuse »
Bien d’accord avec vous. C’est pour cela que je ne suis pas athée.
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