Oui, la laïcité est rigoureusement neutre. Elle considère le principe de liberté de conscience comme absolu, ainsi que celui d’égalité, et se situe avec plus ou moins de réussite (en fonction des choix politiques) entre ces deux socles républicains. Partant, la République ne saurait porter de jugement sur les croyances, ce qui ne l’empêche pas d’entretenir des liens avec les cultes, comme avec les fédérations sportives ou les groupements économiques.
La République laïque ne reconnaît aucun dogme et ne hiérarchise pas les croyances (ce que je déplore en tant que Pastafarien mais encourage en tant que républicain). Elle n’émet aucun jugement sur l’immaculée conception, les observances halakhiques ou l’origine extra-terrestre du fer dans le Coran ; certains religieux qualifient d’ailleurs cette absence volontaire de jugement d’incompétence. Cette position relativiste est condamnée depuis longtemps par l’Église catholique et le devient de plus en plus par les détracteurs de l’islam comme on peut le lire dans certains commentaires de ce fil.
Pour la République, seul ce qui fait obstacle à l’ordre public doit être sanctionné en matière de religion ou d’athéisme. Ainsi, l’exercice du culte est-il protégé et les appels à la violence envers un groupe en raison de ses options spirituelles sont-ils condamnés.