On peut être pro-serbe et anti-Milosevic (c’est même très fréquent en Serbie même), comme on peut-être pro allemand et ant-nazi. Quant au Kosovo, bien de Serbes s’en fichent completement. Le bon peuple en rigole : "on est quand même le seul pays au monde à fêter une defaite, et en faire une fierté nationale." De même pour Slobo, les Serbes n’oublieront jamais qui leur a volé toutes les economies en faisant imprimer les billets de banque, dont le plus gros atteignait 500 milliards (eh oui 5 et 11 zéros) de dinars avec lequel on pouvait même pas se payer une baguette, tout juste une pochette d’allumettes.
Et puis il y a une grand différence entre la Sérbie urbaine, moderne et pro-européenne, qui écoute B92, et la Sébie rurale à la merci de petits clans mafieux, victime de fraude electorale massive et corruption en règle.
Ne nous trompons pas de combat en défendant les criminels de guerre. Kouchner, contre lequel toutes les foudres de l’opinion publique se déchaînent en ce moment (sans doute à raison) était aussi un pote à Karadzic, dont il disait qu’ils s’entendaient bien parce qu’ils étaient tous les deux medecins (alors qu ni l’un, ni l’autre n’avaient plus pratiqués depuis longtemps). Il est aujoud’hui l’exemple même de la corruption du pouvoir, et finira peut être, lui aussi, à la Haye.