Des quartiers populaires à Paris !
Bonne nouvelle ! Quand on pense que le moindre studio dans le XVIIIe en ’libre’ est hors de portée de l’employé moyen...
Evoquer la complexité du phénomène ’bobo’ me semble indissociable de la polarisation croissante de Paris, induite par l’immobilier trop cher. D’un côté quelques pauvres méritants, logés par les HLM (désormais fermées aux classes moyennes par décret de la Mère Boutin), ainsi que ceux qui s’entassent à plusieurs dans des logements insalubres, et de l’autre, les classes aisées - cadres, héritiers, parmi lesquels les bobos.
Franchement, je trouve qu’on casse beaucou pde sucre sur leur dos du fait du décalage jugé comique en ce pays de stéréotypes entre leurs moyens et leur goût pour le ’populaire’.
Comme si, pour de nombreuses personnes, avoir du fric devait nécessairement se traduire par des signes extérieurs soit NeuNeu bling-bling, soit Bourgeois-du-Seizième.
On y trouve aussi les rancoeurs de cadrillons qui reprochent aux bobos de rejeter le pavillon de banlieue, la bagnole et le style vestimentaire qui va avec. Genre - "vous vous avez les moyens d’habiter le centre-ville, d’aller travailler en vélo, de manger bio..."
Pour ma part, un seul reproche - le bobo, en se voulant ’populaire’, est prêt à payer aussi cher un crépi étriqué du Canal Saint-Martin qu’un pierre-de-taille près du Trocadéro.
Mais c’est son droit...