Peut-être que la droite dirigeante est en train de se rendre compte que la loi est inapplicable et déjà dépassée. Alors il s’agitent sur place pour faire plaisir aux capitaines de l’industrie culturelle. Tout en sachant que la loi connaitra le même sort que la feu DADVSI.
Je ne pense pas qu’ils soient bêtes au point de penser que l’économie de l’immatériel nécessite juste une couche de peinture. Il est aujourd’hui clair pour tout le monde qu’il faille une complète restructuration du rapport aux biens numériques. On se dirige donc tout droit vers l’idée de licence globale. Mais il y a une question que de plus en plus de gens se posent : l’etat doit-il financer la culture ?
Souvenons nous de l’URSS, où Staline finançait la "culture" d’un genre assez particulier : le soc-réalisme, la seule culture politiquement correcte dans cette dictature. Les artistes sincères n’avait plus d’autre choix que de se lancer dans le samizdat, au risque de se retrouver en fin fond de la Sibérie pour quelques décennies, aux camps de travaux forcés qui n’avaient pas grand chose à envier aux camps nazis. Si l’on veut eviter ce genre de dérive, l’Etat ne devrait pas se mêler de la culture, ni la financer.
L’idée de la licence globale, bonne dans le contexte actuel, est à long terme encore plus dangereuse que la marchandisation de la culture - on risque de connaitre un art officiel, politiquement correct, subventionné mais stérile à coté de l’alternative opprimée mais fertile. Il faut donc aller au delà de la licence globale en exigeant un immatériel libre de tout attache mercantile et étatique.