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Commentaire de olivier cabanel

sur Rouler malin


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olivier cabanel olivier cabanel 24 février 2009 17:20


bernard 05
oui, c’est bien celui la,
et il n’y a pas qu’a Lille que ce genre d’opération se met en place,
je pense que si les responsables d’une région, d’un pays, d’une ville optent pour ce genre de solution, c’est qu’ils y ont un réel intéret.
non ?

Pour comparer des choses comparables, il convient de préciser que dans la méthanisation seule la fraction fermentescible des déchets ménagers participe à la production du biogaz. Nous devons donc comparez la méthanisation par rapport à l’incinération que pour cette fraction fermentescible.
La production de biogaz est variable selon les caractéristiques de cette fraction fermentescible. En moyenne on produit environ 110 Nm3 de biogaz par tonne traitée dans le digesteur. En moyenne on peut estimé à 6 KWh par Nm3 de biogaz l’énergie potentielle contenue dans le biogaz brut. Généralement, les digesteurs modernes traitent de la matière fermentescibles contenant 30 % de matière sèche à l’entrée du digesteur, donc 70% d’eau.
Le PCI de la matière sèche est de l’ordre de 5200 KWh par tonne. Compte tenu des 70% d’eau le PCI d’une tonne de matière humide à l’entrée du digesteur est de 1550 KWh par tonne humide moins la chaleur sensible de l’ordre de 35 KWh par tonne humide (il faut chauffer la charge du digesteur depuis la température ambiante de livraison jusqu’à la température de 37°C en régime dit “mésophile” et jusqu’à 55°C en régime “Thermophile) . Il reste donc un PCI utile de 1515 KWh par tonne entrante au digesteur.
Sur ces 1515 KWh, nous récupérerons environ 110 Nm3 x 6 = 660 KWh par tonne de matière humide entrante. Si nous transformons ce biogaz en électricité par un moteur à combustion interne spécial pour ce combustible, le rendement sera de l’ordre de 42 % (variable selon la qualité du moteur). On peut donc dire que l’énergie électrique utile récupérée sera d’environ 277 KWh par tonne humide. Remarquez que la chaleur sensible nécessaire au chauffage de la charge sera dans ce cas récupérée sur l’échappement du moteur).

La même tonne de matière fermentescible humide à 70 % d’eau, incinérée dans un four classique aura un PCI utile plus faible, car eu égard à la température du four (850°C) il faudra retirer du PCI de 1550 KWh la chaleur de vaporisation de l’eau qui est de l’ordre de 627 KWh par tonne d’eau, soit 439 KWh pour les 700 kg d’eau contenu dans la tonne humide de matière fermentescible. Il reste donc un PCI utile pour l’incinération de 1100 KWh par tonne humide.

Le rendement global annuel de la production d’énergie électrique sur un incinérateur est au maximum de 19 % sur PCI des déchets incinérés (au surplus, il faudrait retirer la consommation de combustibles des brûleurs d’appoint). La production d’énergie électrique de la tonne de matière fermentescible humide à 70% d’eau ne sera donc que de 209 KWh.

On peut donc dire que la production d’énergie électrique d’une tonne de matière fermentescible humide est légèrement supérieure en méthanisation, sans que la différence, eu égard aux approximations des calculs, soit vraiment significative.


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