Cette crise est vraiment différente de celle qu’on a connu jusqu’alors , car c’est le système lui - même qui entrain de s’effondrer . Même les riches et les entreprises du CAC40 perdent de l’argent . C’est cela la grosse différence par rapport aux crises cycliques du capitalisme . Les pauvres et les classes moyennes ne peuvent plus consommer car ils n’en ont plus les moyens , les carnets de commande des entreprises ne se remplissent plus , les entreprises perdent de l’argent , ils licencient , d’où encore moins de consommateurs , tout cela s’appelle le cycle infernal de la déflation .
Sur le blog de Paul jorion , on peut trouver un article décrivant ceci :
					
Jean Maxence Granier de Think-Out Research & Consulting me fait parvenir un texte très intéressant intitulé Sémiotique de la crise qu’il m’autorise à diffuser.
Il distingue quatre conceptions - qu’il appelle « postures » - de sortie d’une crise appelées A, B, C et D, s’étageant du bénin A où le système autorégulé oscille de manière cyclique, au catastrophique D, où il est irréparable, en passant par B où le système survit, bien que difficilement, pour retrouver sa forme originelle, et C où le système survit mais uniquement parce qu’il subit une authentique métamorphose et se retrouve à l’arrivée très différent de son point de départ.
Pour A, Granier ne trouve aucun auteur qui défende cette interprétation de la crise et ceci dit-il, à juste titre, parce qu’elle dépasse d’ores et déjà en gravité le stade où une telle lecture pourrait encore se justifier. Parmi les auteurs défendant une conception de type B, il retient Patrick Artus, Michel Aglietta et Jacques Attali. Pour la « posture » C, les trois noms retenus par lui sont Joseph Stiglitz, Paul Krugman et moi-même. Et pour le type D, Alain Badiou, Jean-Claude Michéa et Immanuel Wallerstein.
Ce qui est très intéressant, et qui rejoint le propos de mon billet précédent, est le fait que les mesures qui sont prises actuellement au plus haut niveau, aussi bien en Europe qu’aux États–Unis, correspondent à une interprétation de la crise comme relevant du type A, celle qu’aucun analyste digne d’être mentionné par Granier, ne défend plus.
Bref , les gouvernements et les élites vont largement échouer à relancer ou faire survivre un système moribond , que se passera t-il au niveau social lorsque les gens se rendront compte qu’on les a largement trompé , tout est possible