@ l’auteur.
Bonjour,
Si je partage beaucoup de vos analyses, il y a des points avec lesquels je suis en desaccord :
- La comparaison avec la France de 1851 ne m’apparait si éloignée que ce que vous semblez dire : un pouvoir de plus en plus personnel qui a assis sa conquete sur un travail idéologique de longue durée basé sur le déclin de la France, attaque contre le système social qui couterait trop cher, des privilégiés qui gagnent royalement 1 500€ par mois mais qui coutent trop cheres, etc... qui ont conduit à notre situation sociale. Et le Napoléon III du 21ème siècle a aussi le crédit, la banque, etc avec lui.
Il me semble qu’il y a une filiation bonapartiste chez Nicoals Sarkozy.
- Sur la maturité des masses populaires : il faudrait déjà voir pourquoi ces classes populaires ont voté pour N Sarkozy (c’est peut etre là le travail important pour tout militant de gauche ou social démocrate). Le 29 janvier est un exemple mais il y en a de plus anciens : évènements de novembre 2005 où l’on s’attaque à deux éléments qui permettent d’etre intégré dans le monde actif : l’école et les entreprises ; le référendum de 2005 en France et aux Pays Bas (eh oui, nous ne sommes pas seul sur Terre) ; les émeutes de la faim (c’est là à mon avis l’une des causes de la crise que nous connaissons : la spéculation sur les matières premières) et maintenat les évènements aux Antilles (quiont commencé en Guyane fin décembre et non en Guadeloupe) ...
Mon desaccord porte si, comme vous le dites et je suis d’accord avec vous, les classes populaires ont conscience de ne rien attendre de ce pouvoir, je n’ai pas l’impresion que nous sommes dans une démarche de construction politique pour porter des réformes profondément républicaine et sociale ( en Mai 68 où le PCF et d’autres partis avaient créer des comités pour des actions revendicatives et programmatiques qui déboucheront sur le programme de 1981).
Aujourd’hui, j’ai quand meme l’impression qu’il y aun repli sur l’action syndicale stricto sensu...
- Enfin, sur la démocratie bourgeoise : Je trouve que vous faites l’erreur d’une approche un peu classique de Marx. La Révolution française portait déja des questions de répartition de richesse et elle a pourtant comme base des penseurs bourgeois, elle a donné la DDHC... Marx (et beaucoup de ceux qui s’appuieront sur son oeuvre) ne remet pas en cause les principes de cette Révolution, il leur donne une réalité (on peut en retrouver une réalité dans le préambule de la Constitution française de 1946, qui est toujours en vigeur sous la 5ème République ou dans la DUDH de 1948 voir http://www.humanite.fr/2008-11-27_International_Stephane-Hessel-La-Declaration-universelle-des-droits-de-l ) . La démocratie, qui n’a pas besoin d’un qualificatif, n’est surement un étape dans la Révolution, elle en est le coeur !
Bonne bourre pour le 19 mars !
Matéo 34