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Commentaire de maharadh

sur Massacres à Gaza... ou quand Enrico Macias chantait« Malheur à qui blesse un enfant » !


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maharadh maharadh 26 février 2009 15:13

Malheur a celui qui blesse un enfant,

Une chronologie d’Amnesty International montre que le cessez-le-feu de juin 2008 avait "apporté d’énormes améliorations dans la qualité de vie des habitants de Sderot et d’autres villages israéliens près de Gaza, où auparavant les gens vivaient dans la crainte des prochains tirs de roquettes palestiniens. Toutefois, à proximité, dans la bande de Gaza, le blocus israélien reste en place et la population n’a pas encore vu les bénéfices du cessez-le-feu". Mais les gains en matière de sécurité pour les villes d’Israël près de la bande de Gaza ont été manifestement dépassés par le besoin de dissuader les initiatives diplomatiques qui pourraient entraver l’expansion en Cisjordanie et d’écraser toute résistance résiduelle en Palestine.

 

La préférence pour l’expansion sur la sécurité a été particulièrement manifeste depuis la décision fatale d’Israël en 1971. Soutenu par Henry Kissinger, il a rejeté l’offre du président d’Égypte Sadate, d’un traité de paix global qui n’offrait rien aux Palestiniens - un accord que les États-unis et Israël ont été obligés d’accepter à Camp David, huit ans plus tard, après une guerre qui fut presque un désastre pour Israël. Un traité de paix avec l’Égypte aurait mis fin à toute menace à la sécurité, mais il y avait un quiproquo inacceptable : Israël aurait dû abandonner ses vastes programmes de peuplement dans le nord-est du Sinaï. La sécurité était, et est toujours, une priorité moindre que l’expansion. Des preuves évidentes de cette conclusion sont fournies par l’étude magistrale sur la sécurité et la politique étrangère d’Israël "Défense de la Terre Sainte", par Zeev Maoz.

 

Aujourd’hui, Israël pourrait avoir la sécurité et des relations normalisées et intégrées dans la région. Mais il préfère clairement l’expansion illégale, les conflits, et l’exercice répété de la violence. Actions qui ne sont pas seulement criminelles, meurtrières et destructrices, mais qui sapent sa propre sécurité à long terme. Le spécialiste militaire des États-unis et du Moyen-Orient Andrew Cordesman écrit qu’Israël peut être sûr de sa force militaire pour écraser la bande de Gaza sans défense. Mais il ajoute, "ni Israël ni les États-Unis ne peuvent profiter d’une guerre qui produit une réaction [amère] de l’une des voix les plus sages et les plus modérées du Monde Arabe, celle du Prince Turki al-Fayçal d’Arabie Saoudite, qui a dit le 6 janvier : "Avec ces massacres et effusions de sang d’innocents dans la bande de Gaza, l’administration Bush a laissé [à Obama] un héritage déplorable et une position dangereuse ... Assez, c’est assez ! Aujourd’hui nous sommes tous des Palestiniens et nous recherchons le martyre pour Dieu et pour la Palestine, en mémoire de ceux qui sont morts dans la bande de Gaza".

 

Une des voix les plus sages en Israël, celle d’Uri Avnery, dit qu’après la victoire militaire israélienne, "Une cicatrice restera dans la conscience du monde, l’image d’un monstre taché de sang, Israël, prêt à chaque instant à commettre des crimes de guerre et à refuser toute contrainte morale. Cela aura de graves conséquences pour notre futur, notre position dans le monde et nos chances de parvenir à la paix et au calme. En fin de compte, cette guerre est aussi un crime contre nous-mêmes, un crime contre l’État d’Israël".

 

Il y a de bonnes raisons de croire qu’il a raison. Israël est délibérément en train de devenir le pays le plus haï au monde. Israël est aussi en train de perdre la confiance de l’Occident, y compris celle des jeunes Juifs américains qui sont peu susceptibles de tolérer encore longtemps ses crimes choquants. Il y a quelques décennies, j’ai écrit que ceux qui se déclarent "partisans d’Israël" sont en réalité des partisans de sa dégénérescence morale et de sa destruction probable. Malheureusement, ce jugement semble de plus en plus crédible.

 N. Chomsky

Pendant ce temps, nous observons tranquillement un événement rare dans l’histoire, ce que le défunt sociologue israélien Baruch Kimmerling appelait "politicide", le meurtre d’une nation - à notre porte.

Quand les hommes viverons d’amour il n’y aura plus de misère.............
Mais moi je serai mort mon frère.......

 

 


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