Réponse à Robert Redford :
1. En ce qui concerne l’analyse de Hoffmann, vous aurez remarqué qu’en pages 18-19 de son article « The Pentagon Attack : What the Physical Evidence Shows » il avance l’hypothèse que le vol 77 d’American Airlines fut piloté à distance. Cette hypothèse semble présupposer une collusion entre les kamikazes et ceux qui pilotèrent l’avion à distance, si l’on assume que des kamikazes jouèrent un rôle actif dans les événements du onze. Dans son article « Attack Scenario 404 », Hoffman envisage une autre possibilité, c’est-à-dire que les passagers, le personnel de l’avion et l’équipe de pilotage furent tous endormis par un gaz (du fentanyl) dissimulé dans des bagages. Il n’est pas impossible aussi que parmi les kamikazes se trouvait un pilote beaucoup plus capable qu’Anjour, dont on ne connaît pas l’identité.
2. Si l’avion n’a pas été piloté à distance, je me trouve dans l’incapacité d’expliquer pourquoi l’avion suivit la trajectoire que l’on sait. Mais le fait que l’on ne soit pas en mesure de rendre compte de quelque chose ne nous donne pas l’autorisation de nier la chose en question. Si, au contraire, l’avion a été piloté à distance, on pourra dire que c’était la seule manière de l’écraser sur cette partie du bâtiment. Pourquoi cette partie du Pentagone et non pas une autre ? Parce qu’elle venait d’être renforcée, que relativement peu de gens s’y trouvaient, et surtout que les personnages les plus haut placés du Département de la Défense, notamment Rumsfeld, ne s’y trouveraient pas.
3. Entre ne pas savoir avec certitude pourquoi le vol 77 d’American Airlines qui frappa le Pentagone décrivit la trajectoire en question et ne pas savoir où le vol 77 a passé si l’on adopte l’hypothèse qu’autre chose qu’un Boeing 757 a percuté le Pentagone — cette dernière hypothèse ayant comme conséquence supplémentaire qu’elle nous force à nier les innombrables témoignages oculaires de ce qui a frappé le Pentagone — j’opte pour le premier cas de non-savoir.
4. Etant donné les enjeux immenses de ce qui s’est passé le onze, on choisira celui des trois événements de ce jour qui se prête le mieux à une infirmation de la version officielle de ces événements qui soit acceptable et défendable devant une instance légale. A ce jour, c’est justement ce qui s’est passé à New York qui satisfait le mieux ce critère. On peut donc laisser de côté l’élucidation définitive de ce qui s’est passé au Pentagone comme une perte de temps.