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Commentaire de LeManu

sur Laurent Joffrin sur Radio Suisse Romande : le doute jeté sur la version officielle du 11 septembre 2001 serait une sorte de négationnisme !


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Emmanuel Aguéra LeManu 1er mars 2009 14:45

Un Triste Destin...
Joffrin n’est pas le premier fossoyeur de libé :
En 1973, contexte : Loi Debré (abrog.des sursis militaires) ; des centaines de miliers d’étudiants dans la rue. Facs et lycées paralysés. Un espoir renaît, la trahison du PC ayant fait capoté mai 68. La jeunesse frustrée reprend espoir "cinq ans après, coucou nous revoila" scandait-on. Né de l’initative d’une coordination lycéenne, le mouvement a gagné les facs, puis l’éducation nationale et les milieux intellectuels, dans la frustration de l’après 68 et sous l’oeil moribond et décalé d’un Pompidou bouffi de cortizone...
Des militants d’extrème gauche se regroupent autour de Vernier, un mao de la première heure : il y a là July, Gavi et Lallemand qui obtiennent la caution de Sartre pour lancer libération dont nous diffusâmes le manifeste : sous le titre il y avait les noms des fondateurs... sauf qu’il en manquait alors JP sartre apparaissait 3 fois pour assurer le minimum légal...
La devise de Libé était : "La parole au peuple !" et nous avons mené la souscription relayée par les lycéens les étudiants et les partis d’extrème gauche (J’étais au PSU et me souviens de diffusions et d’affichages "musclés", car les fafillons du GUD nous chassaient sous l’oeil bienveillant de la police de Marcelin). Mais on a ramassé un paquet de pognon.
 2 mois plus tard est sorti l’autoproclamé "le premier quotidien entièrement libre".
L’ époque héroïque dura jusqu’en 81. Le journal était alors autogéré, fidèle à sa ligne, sans pub, un véritable relai de la vie sociale. Mais cette formule, si salutaire sous Giscard, devait évoluer : ses difficultés économiques aboutirent dès 81 un journal "respectable" mal à l’aise éditorialement en ces années Mitterrandiennes. Lors de la première cohabitation, j’avais cessé de l’acheter. La pub avait privé Libé de sa liberté.
La suite de m’interesse pas . Serge july est devenu son propre fantôme, absorbé dans les affres de la gestion. On dit qu’il n’y a que les cons qui ne changent pas, mais je me suis quand-même senti trahi, allez savoir pourquoi ? Ceci-dit, le journal a connu de belles heures culturelles.
Puis le cirque : Rotshild, la finance porteuse de la "voix du peuple"... les compromissions, claquages de portes, évictions et réglages de comptes en public... Et voici que le nouvel obs, magazine engagé devenu revue pipole, a vomis son Joffrin de directeur sur la rédac de Libé ; Joffrin que vos éloquents commentaires suffisent à "résumer", inutile de réétablir l’établi.
En gros, il est arrivé à la "presse de gauche" (libé, le monde...) ce qui est arrivé au PS.
Un Triste Destin...

La "parole au peuple !", cher tous, plus la peine de la chercher bien loin, n’est-ce pas ?
(J’en profite pour remercier Avox et son équipe de leur boulot)



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