• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Olivier Malvidine

sur Des fonds d'investissement français dans le collimateur


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Olivier Malvidine 5 mars 2009 18:39

@Frechin. Rentrons dans le vif du sujet comme vous le suggérez. J’ai moi-même fondé une entreprise sur la base d’une innovation dans les biopharmas. J’ai été « incubé », encouragé, adoubé. J’ai reçu des aides publiques, déposé des brevets, été élu lauréat par de magnifiques commissions (où siégeaient des concurrents ) puis ai réussi à lever des fonds auprès d’un FCPI qui a imposé un audit, nouveau business plan, un dirigeant de transition, un pacte d’actionnaires, etc.. Comme beaucoup d’autres, j’ai signé, persuadé par tant de professionnalisme, d’avis expérimentés et la conviction que mes trois années de travail aboutissaient enfin. J’ai tout accepté. Comment dire non à tous ces spécialistes du business-développement et leurs conseils ? Trois mois après, je comprenais que le capital levé n’avait qu’un but : « habiller la mariée ». Plus question de marketing et d’industrialisation. Six mois après, ma société était délocalisée et un an après j’étais viré… Oui, j’ai porté plainte, mais dans 5 ans lorsque l’action judiciaire aboutira, cette entreprise n’existera plus, le fonds se sera remboursé (en vendant ou en faisant jouer sa garantie), mes brevets se seront envolés (les aides publiques aussi) et ce FCPI sera déclaré « meilleur financier de l’innovation de l’année » !
Le pire, c’est qu’ici je ne peux même pas dire son nom sous peine de me prendre une nouvelle assignation pour diffamation ou tout autre prétexte. Le harcèlement juridique est leur arme privilégiée. Quant à la « corporation », tout son intérêt est de contribuer à ce nettoyage nécessaire. Les institutionnels ne peuvent non plus continuer à ignorer cette situation ou feindre l’étonnement. C’est tout l‘édifice de l’innovation qui est en danger.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès