Ne croyez pas que tous les syndicalistes sont des destructeurs. N’oubliez pas qu’ils ont aussi tout interet, pour le bien de leurs adherents, a ce que les actions ne mettent pas en peril leur outil de travail. Ils defendent des droits et cherchent a developper ces droits. Tant que cela peut passer par le dialogue, il faut privilegier cette voie. Gerer un syndicat est aussi difficile, voire plus parfois, que gerer un service. J’ai fait les deux donc je sais de quoi je parle a ce niveau. J’ai eu plus d’appels en dehors de mes heures de travail pour des problemes sociaux et syndicaux que pour des problemes de service. Et il faut repondre... la credibilite du syndicat en depend fortement.
Par contre, je ne suis pas naif non plus. Lorsqu’il a fallu aller au tribunal ou faire un mouvement pour debloquer une situation, nous n’avons jamais hesite non plus. Et nous avons tres souvent gagne. La seule fois ou nous avons perdu, ca m’a coute personnellement 2000 euros. J’avais ete assez violent dans un tract pour denoncer une situation inacceptable. C’est la toute la finesse du droit du travail. Quand l’entreprise perd, ce ne sont pas les dirigeants qui sont condamnes pour les fautes commises, mais l’entreprise car elle couvre ses cadres assez loin. Tandis que quand un syndicaliste est poursuivi, c’est lui a titre individuel et non le syndicat. Les avocats d’entreprises sont assez intelligents pour eviter de se heurter a la puissance d’un syndicat. Et apres, ils s’arrangent pour faire verifier que le syndicat n’a pas paye les frais (abus de bien sociaux). C’est tres inegal et surtout totalement injuste, mais c’est encore comme ca.