@ M. Florentin Piffard
Oui, l’heure n’est plus au « cher Florentin » dont j’appréciais la finesse d’esprit i
Allons-y au bazooka, puisque vous avez choisi cette arme après l’injure !
1- User d’un leurre de diversion sur les modalités matrimoniales pour ne pas parler de cette excommunication ignominieuse pour l’institution qui la prononce, et balancer par-dessus bord mon argumentation sous le vocable d’ « inepties scientistes », Monsieur, cela s’appelle une injure ! Mais je commence à comprendre que l’on ne parle plus le même langage quand vos croyances vous enflamment.
Le scientisme est une croyance aussi folle que la vôtre dans vos dogmes ! Je ne crois pas à une eschatologie scientiste, mais je constate et apprécie cette progression de la condition humaine qui s’arrache aux servitudes naturelles, même si de terribles régressions l’y replongent parfois et l’y replongeront, surtout si les vôtres et vos alliés reprennent le dessus.
2- Quant au « danger mortel » - je pèse mes mots - que font courir vos croyances à une société de la connaissance, j’en veux pour preuve l’excommunication de ce monsieur de Recife, archevêque de son état.
Quand on ose dire que « l’avortement est plus grave que le viol » tout est dit ! Dans le cas d’espèce, l’archevêque a contesté le droit de sauver la vie de cette malheureuse enfant par une IVG.
C’est précisément le renversement que la société de la connaissance a opéré : l’avortement est moins grave que le viol, et même pas grave du tout, même si l’acte chirurgical n’est pas anodin, comme tout acte chirurgical ! Il importe donc de l’éviter par une contraception attentive.
Mais Il faut être obnubilé pour ne pas se rendre compte que toutes les occasions de fécondation que multiplie la nature à foison, ne sont pas promises à générer des êtres, tant s’en faut ! La nature est généreuse, c’est même sa manière de perdurer ! L’humanité ne se réduit pas non plus à la rencontre fortuite de deux gamètes qui imposeraient leur union comme sacrée aux êtres qui l’ont rendue possible. Il y a des occasions comme le viol où cette rencontre violente la vie de celle qui s’y est refusée et c’est cette vie qui est prioritaire et qui doit être défendue contre l’agression et ses conséquences « naturelles » !
Je comprends votre panique ! Peut-être n’aviez-vous jamais mesuré à quel point la morale qui vous régit était à ce point contraire à celle d’une société de la connaissance que j’appelle de mes vœux ! Remerciez l’archevêque : qui sait la lumière ne va pas finir par jaillir dans votre esprit ? Fiat lux ! Paul Villach