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Commentaire de Marsupilami

sur Lancement du Réseau des Pirates : « nous sommes des millions, ils font de nous des pirates... »


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Marsupilami Marsupilami 11 mars 2009 18:13

 @ L’auteur

Merci pour cet article. Il est évident que la loi Hadopi est abracadabrantesque, tout comme l’étaient les DRM. Elle sera très rapidement dépassée et contournée.

Bon. Personnellement, en tant que créateur touchant des droits d’auteur grâce à Beaumarchais, je préfère nettement la licence globale, vu que la loi Hadopi ne se soucie pas vraiment des droits d’auteur. Je ne suis pas une superstar touchant des millions d’euros, juste un petit créateur d’œuvres qui estime avoir le droit de toucher une juste rétribution pour mon travail, même si je n’ignore malheureusement pas que les éditeurs sont presque tous des arnaqueurs qui s’enrichissent sur mon dos.

La gratuité absolue, c’est la mort à terme de la création, sauf pour les créateurs qui ont d’autres sources de revenus que leurs créations, ce qui n’est pas le cas pour nombre d’entre eux. Et quand bien même ce ne serait pas le cas, je ne dirais pas que "toute peine mérite salaire", vu que la création n’est pas une peine, mais que toute œuvre produite mérite un minimum de rétribution.

Et ce n’est pas qu’une question de pognon. Ayant été arnaqué par un éditeur racheté par une bande de margoulins financiers qui avait déstocké sauvagement, et sans me payer, une de mes œuvres auprès des bouquinistes soldeurs, j’ai décidé de la mettre en ligne gratuitement sur Internet pour qu’elle reste quand même disponible pour ceux qui voudraient en prendre connaissance. Mais j’estime que cette solution était un pis-aller. J’aurais nettement préféré continuer à toucher des droits d’auteur pour cette œuvre qui m’avait demandé un an de travail.

Au fond, j’aimerais bien pouvoir créer gratuitement, mais dans la société où nous vivons c’est impossible. Ce n’est pas une histoire de beurre dans les épinards, mais une histoire d’épinards. Les créateurs d’œuvres ne sont pas de purs esprits dépourvus de tubes digestifs et de charges locatives, n’en déplaise aux partisans de la gratuité miraculeuse du cyberespace.


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