Bonjour,
Ce projet de loi ne tient pas debout, prévenir en sanctionnant voilà une des dernières inventions de nos ministres !
Sanctionner par la fermeture d’une connexion : si je ne protège pas mon accès WiFi, mes voisins pourront télécharger à ma place, du coup tout le monde se verrouille au lieu de partager.
Voir le prix des disques ou d’une place de cinéma donne envie de pirater tout en se donnant bonne conscience parce que tel artiste de renom gagne plein de fric, que les majors de l’édition encore plus.
Il y a aussi chez de nombreux internautes une boulimie du téléchargement qui devrait nous interroger : une impatience à vouloir le film ou le disque avant sa sortie, le tout-gratuit, le désir de l’attente se transforme en frénésie.
Autre volet positif de l’écoute préalable (car n’oublions pas que l’écoute gratuite est souvent mise à disposition par les artistes eux-mêmes sur leur site), c’est le succès des festivals, malgré, là aussi, leur prix. Les artistes reviennent ainsi à la scène.
Cela dit, je ne télécharge pas (même légalement) pour une simple raison : respecter le travail des artistes, la création. Prenons l’exemple d’une pochette de disque : il n’y a pas que la musique, les créateurs graphiques font aussi un énorme travail, et tout comme j’aime avoir un livre en main, j’aime ce rapport avec une pochette. De plus, l’artiste compose un album à la manière d’un recueil de nouvelles, les titres forment un tout, il y a un lien, tout comme l’illustration.
N’ayant pas les moyens de m’offir souvent des disques, j’attends les soldes dans les bacs, car, tout comme les livres, les éditeurs ne supportent plus qu’une oeuvre reste en rayon trop longtemps, qu’un artiste ne perce pas tout de suite. Voilà aussi un autre sujet de débat.
Merci pour votre article.