Cet article est vraiment inquiétant.
Il me parait empreint d’une religiosité assez archaïque en ce sens qu’il présente comme articles de foi incontestables des préjugés très datés et surtout très contextualisés et condamne de façon très intolérante l’église catholique, sur la base d’approximation historiques, éthiques et factuelles.
Serait vrai tous ce qui permet un procès à charge contre le catholicisme et croire le contraire constituerait un danger mortel pour la société. L’intolérance « religieuse n’est pas loin.
Approximation sur les faits
Avez-vous au moins étudié de quoi il s’agit vraiment dans cette histoire, Excommunication ? D’une enfant ? De 9 ans ? Excommunication majeure, mineure ? Etait elle communiante à un âge pareil ? Sans bien connaître le droit canonique, tous cela me parait assez approximatif et peu vraisemblable.
Approximation historique :
Il repose sur des caricatures de souvenirs mal assimilés d’histoire tel qu’on l’enseigne à l’école primaire.
Il confond les préjugés historiquement datés de certains milieux à certaines époques avec une sorte de règle religieuse. Dans la seule France, certaines régions et certains types de milieux étaient très attachés à la « pureté du sang », d’autre pas du tout. Ainsi, dans le nord de la France et depuis toujours, les enfants nés hors mariage, les relations matrimoniales lâches ont toujours été acceptées église ou pas église (voir Todd et Lebras).
Pour faire autant dans l’anecdotique que vous, le marché contemporain de la ceinture de chasteté est d’abord japonais et on ne voit pas très bien ce que cela peut avoir à voir avec l’église catholique.
La France cesse d’avoir des enfants à la fin du 18ème siècle avec toutes sortes de méthodes qui semblent bien avoir été efficace compte tenu de son évolution démographique et pas il y 40 ans avec la pilule ou l’avortement.
Ce n’est pas l’église catho en tant que telle qui faisait mal le lien entre sexualité et procréation mais l’ensemble de la société et la science de son temps.
Votre article me semble marqué d’un anti catholicisme sectaire ce qui est votre droit le plus strict ; Tous ce qui dans le passé ne correpond pas à votre vision du monde est mauvais, et l’église en est responsable mais aussi d’un relativisme moral qui me parait dangereux pour la société de la connaissance….
Voir l’ensemble de notre passé comme une sorte de période obscure ou les gens auraient été idiots, aliénés, fous est vraiment très inquiétant.L’homme serait vraiment un homme depuis, 40 ans, 100 ans ? Depuis 1968 ?Hors des types de relations homme femme, des positions sur ce qu’est la vie, des idées politiques qui sont celles d’une partie de génération, dans une partie de l’occident, il n’y aurait qu’erreur, obscurantisme et danger aux siècles des siècles ?
La haine des origines et à l’origine de la haine comme disait l’autre et c’est vraiment le sentiment que donne cet article.
Approximation éthique :
Ainsi, si le désir des parents est constitutif de la personne de l’enfant et non sa seule physiologie, alors si 6 mois après la naissance, pour des raisons telle qu’un éventuel désamour, on n’en veut plus vraiment, qu’est ce qu’on fait ? Comme 6 mois avant la naissance ? Et si non pourquoi, Quelle est la différence ?
Et si il y un parent qui veut et l’autre pas, le père par exemple ? On exige que la mère avorte pour assurer une réelle égalité homme femme ?
De plus en plus de psy semblent dire que la procréation loin d’être un phénomène uniquement physiologique, est bien au contraire extrêmement lié à la psyché ; On aurait que les enfants que l’on veut vraiment, consciemment ou pas (Voir Ruffo, Naouri, etc…).
Mais l’auteur lui « sait » quels sont les enfants voulus ou pas.
Personnellement, je serait hostile à ce que la société dicte aux femmes si elles ont le droit d’avorter ou non, mais si je pense comme l’auteur que ce n’est pas un acte anodin, je me garderait bien de trancher pour savoir si il est normal ou pas. Après tout certains scientifiques ont établis que le cerveau embryonnaire du fœtus émettrait lors de l’avortement des signaux que l’on pourrait interpréter comme une souffrance.
Mais d’un point de vue catholique, un embryon est un vivant. L’église dit par principe, le meurtre est plus grave que le viol cela est parfaitement cohérent avec son message, et je ne voit pas ce que cela devrait avoir de choquant. Je suis persuadé du reste que hors de ce cas, et de vos attaques de Rome, vous partagez cette idée. Vous différez sur le statut de l’embryon et je ne vois pas que la science ait tranchée la controverse.
Mais vous, vous, vous savez !
Les « droits » de la femme l’emportent sur ceux de l’enfant ? Qu’est ce qui vous permet d’affirmer cela ? Du point de vue du tiers, peut être, et si une mère décide de préférer la vie de son enfant à la sienne, cela s’est vu, on va le lui interdire ? Dire qu’elle est folle ? Dire que c’est son droit ? et à partir de quel âge ? Jusauà quel âge ? Vous donnez le sentiment de vous déterminer d’abord contre la position catholique.
Enfin, une association qui recrute librement des membres libres et qui se fixe des règles de comportement serait condamnable pour exclure des membres qui refuseraient de suivre le règlement intérieur auquel ils ont librement adhéré ?
L’église serait moralement condamnable pour refuser à des gens un truc dont vous vous accordez à dire qu’il n’a aucun sens ? Pourquoi pas condamner les fédérations de foot si un joueur est exclu parce qu’il décide de jouer à la main ?
Vous jugez comme positif à priori un modèle de rapport homme femme, de procréation, de positions sur l’avortement, la vie, etc, qui n’a pas deux générations et concerne une minorité de la population mondiale et même de l’occident (vous conviendrez que l’égalité parfaite homme femme est loin d’être réalilsée même chez nous pour la majorité) et donc dont on est donc loin de connaître expérimentalement, donc scientifiquement ies tenant et les aboutissant, les résultats pour les individus les générations et la société. Ils pourront être positifs ou négatifs, mais du point de vue de la raison raisonnante, il est sans doute un peu tôt pour le dire. Ceci ne vous empêche pas d’être très péremptoire sur sa supériorité intrinsèque par rapport à tous les autres modèles à travers le temps et l’espace.
C’est une position de croyant et de croyant intolérant…
Je ne suis pas sur que de telles positions soient très compatibles avec une société de la connaissance...