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Commentaire de San Kukai

sur Vaccinations : quelle méfiance ?


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San Kukai San Kukai 12 mars 2009 15:59

 @ Franc,

Merci pour votre commentaire. Cependant, ils est basé sur des statistiques erronées. La mortalité infantile au Royaume-Uni est de 5,8 ‰, alors qu’elle est de 3,6 ‰ en France. Votre raisonnement comparatif ne saurait par conséquent être fondé.

J’abonde dans votre sens en ce qui concerne l’impossibilité d’attribuer aux seuls vaccins le recul de la mortalité infantile. Mais si l’on supprime toute vaccination des politiques de santé publique, il est certain que les seuils auxquels nous sommes arrivés dans les pays dits développés seront en nette régression.

Vous n’avez peut-être pas connu les années ’60 en France, où certains parents, parfois médecins, refusaient de vacciner leur enfant contre la poliomyélite. Vous n’avez peut-être pas connu de ces enfants devenus des adultes, qui conservent de très graves handicaps causés par cette maladie.

La seule façon de l’éradiquer a été de généraliser la vaccination de façon systématique. Aujourd’hui, la maladie a officiellement disparu en Europe et sur le continent américain. L’OMS et l’Unicef ont conjugué leurs efforts pour lancer des campagnes de vaccination mondiale dans les années ’90, ce qui a permis de faire passer l’incidence de la poliomyélite dans le monde de 350 000 nouveaux cas par an en 1988 à environ 2 000 en 2006. À l’échelle de la planète, c’est un immense progrès.

Même la Chine, pourtant réputée pour sa médecine traditionnelle millénaire, a adopté la vaccination avec succès et entreprend des campagnes générales gratuites pour endiguer certaines maladies infantiles comme la rougeole. Dans les pays peu ou pas développés, la vaccination est le moyen le plus rapide, le plus efficace et le moins coûteux pour réduire de façon drastique et massive certaines maladies qui causent une mortalité importante chez les enfants.

Bien entendu, tout ceci ne signifie pas que l’on ne puisse pas, dans les pays développés, espacer les fréquences des rappels vaccinaux (qui n’ont pas varié depuis des décennies alors que les solutions se sont considérablement améliorées) , améliorer les excipients, faire passer les formules plus rapidement dans le domaine public pour diminuer les coûts, voire créer des laboratoires nationaux.
Ceci n’empêche pas non plus de prendre en considération la réflexion sur une médecine systémique dont la vaccination serait l’un des vecteurs, d’améliorer le dialogue et la prise en considération des craintes, etc. Mais vouloir la suppression des vaccins ne repose sur rien de sensé dans l’état actuel des connaissances de la médecine.

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Chiffres : source Unicef.


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