D’accord avec Parpaillot pour dire que le vieillissement de la population n’est pas la cause unique - puisque tout le monde occidental vieillit. Mais ce vieillissement prend des aspects particuliers en France. Dûs à l’histoire ? Au souvenir des années suivant 14-18 ? Le respect de tradition "catholique" ou "romaine" pour les chenus, hiérarchiquement haut placés ? Le pétainisme, esprit de vieux, est particulièrement fort dans le fond politique et mental français. C’est la nostalgie du monastère, du château fort, de l’entre-soi, particulièrement marquée dans les références à "l’Hexagone" - cette forterasse "naturellement historique" à la Vauban qui fait résister malgré soi à l’Europe ou à la mondialisation. Cela malgré cet autre aspect français lui aussi - l’universalisme des Lumières.
D’où le divorce étonnant entre une gauche qui, par tradition, était plutôt du côté des Lumières, du progrès humain, de la jeunesse, du message au monde - et qui aujourd’hui est repliée sur ses petits zacquis locaux et idéologiques - et une droite par tradition conservatrice, jacobine et monopoliste - qui aujourd’hui apparaît plus dans le mouvement en proposant nombre d’initiatives pour adapter le pays au monde actuel.
Sans prendre parti pour des personnes ou des programmes, c’est ça qui me turlupine, au fond.