Une fois de plus la notion de crise est mise en avant pour renvoyer des salaries qui avaient mis leur coeur dans leur entreprise. Cette mesaventure nous apprend plusieurs choses :

La premiere est ne pas trop s’investir pour son entreprise. Son depart vers des cieux plus clement implique necessairement sa separation avec tout ou partie de ses employes. La preuve en est que devant le surplus de travail, les employes n’ont ni rechignes, ni revendiques : ils s’y sont atteles avec la plus grande vigueur passant outre les recriminations quelques fois interessees de leurs syndicats. Par ailleurs, la notion de recompense est du fait unique de l’employeur et non pas du travail en qualite comme en quantite de l’employe. Une fausse connaissance du tavail inculquee depuis notre plus tendre enfance et visant une obeissance dans l’execution des devoirs tend a pereniser cette croyance que la recompense du travail est une prime, une promotion ou un engagement quelconque de l’employeur. Les emoluements sont la seule consequence, et non pas recompense, du travail fourni ou du moins du temps de presence sur le lieu professionnel.

La seconde est de ne pas croire dans la communication d’entreprise vis a vis de ses salaries. Celle-ci n’a d’autre vocation que de travestir la realite afin de masquer le plus longtemps possible les decisions d’une certaine ampleur concernant la strategie de l’entreprise. Cela peut aussi bien passer par un retour au 40 heures que la delocalisation pure et simple du site. La meilleure information reste alors celle des journaux effectuant alors plus ou moins approximativement un travail de recherche et mettant en exergue les defauts et les consequences possibles de decisions plus ou moins reflechies.

La derniere est sans doute la plus importante : Il faut BIEN VOTER lorsque c’est le bon moment. Comment croire en un individu lie au cercle de jeu concorde ainsi qu’a un banquier vereux toujours en cavale ? Comment croire en un personnage qui possede un lien si important avec la CIA ? Ces questions theoriquement si importantes ont ete minore au moment des elections. Pour ne pas voter Le Pen ou Besancenot, les francais ont prefere elire un energumene au passe trouble si ce n’est douteux. La consequence de leur vote se fait sentir actuellement : Une crise qui, meme si elle n’avait pas ete evite, aurait au moins ete contenue. Des licenciements massifs quelques fois mediatises, quelques fois anonymes... ainsi qu’une totale absence de controle sur les entreprises pourtant etroitement liees au pouvoir.